URD : Le camp Gouagnon Coulibaly se retire du FSD

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URD : Le camp Gouagnon Coulibaly se retire du FSD
Dans une correspondance adressée à Dr.Choguel Kokalla Maïga, président du Front pour la Sauvegarde de la Démocratie (FSD), un regroupement politique né au lendemain des élections présidentielles de 2018, la branche URD dirigée par Gouagnon Coulibaly, annonce son retrait du regroupement.

Actuellement scindé en deux, le camp Gouagnon Coulibaly du parti Union pour la République et la Démocratie (URD) claque la porte du FSD. En la matière, le Dr. Choguel Kokalla Maïga, président de la coalition politique a déjà été informé.

Désormais officielle, l’annonce lui a été parvenue à travers une correspondance dument signée par le leader Coulibaly. « Monsieur le président, je rappelle que le Front pour la Sauvegarde de la Démocratie est né au lendemain de la présidentielle de 2018, dans le but de sauvegarder les valeurs démocratiques et républicaines du pays.

Des valeurs qui, mentionne-t-on, étaient dangereusement remises en cause par la fraude électorale et la confiscation de la volonté exprimée à l’occasion du vote en faveur du candidat de l’URD », en l’occurrence le feu Soumaïla Cissé.

Le Front pour la Sauvegarde de la Démocratie, regroupant des partis politiques, des associations, des leaders d’opinions et des personnalités a mené un combat acharné et déterminé, en 2018, pour la restauration des idéaux de justice et de sauvegarde de la démocratie, indique-t-on dans la correspondance.

De force d’opposition et de contestation au défunt régime d’Ibrahim Boubacar Keïta, le FSD s’est progressivement mu en une force d’alerte et de propositions pour le Mali. Le leader Gouagnon Coulibaly et son clan rappellent que la plateforme a d’ailleurs joué un rôle capital dans le combat du Mouvement du 5 juin-Rassemblement des Forces patriotiques (M5-RFP).

Cela, à travers des mois de contestations et de manifestations ayant débouché, en 2020, sur le « parachèvement » de la lutte du peuple par le renversement du régime de l’ex-Président démocratiquement élu, IBK.

De par la voix de Gouagnon Coulibaly, l’URD se dit fière d’avoir joué un rôle moteur pour l’arrivée des militaires au pouvoir. Le leader et son clan renouvellent leur soutien aux autorités de la transition, malgré cette nouvelle posture.

D’où cette expression : « Cette ère transitoire qui a entrainé la recomposition du paysage politique malien incline, plus que jamais, l’URD à ouvrir d’autres chantiers dans un accompagnement plus visible et plus déterminé, pour la réussite de la transition », précise le camp du sieur Coulibaly. « C’est dans cette perspective et dans celle de gagner les élections générales prochaines que mon parti, l’URD, a décidé de la mise en place d’une large plateforme regroupant des forces politiques et sociales mues par la seule volonté de perpétuer l’espoir et l’espérance nés au soir du 18 août 2020 ».

C’est raison pour laquelle, indique-t-on, « à l’issue de la réunion ordinaire du Bureau exécutif national, tenue le vendredi 13 janvier 2023 à son siège national, l’Union pour la République et la Démocratie a décidé de son retrait du Front pour la Sauvegarde de la Démocratie (FSD) ».

Avec des ambitions électorales, la branche Gouagnon informe ainsi, avoir alors envisagé de fédérer les partis et organisations qui le souhaiteront, afin de forger, in fine, des boucliers forts face aux menaces et périls qui pèsent sur le pays.

Des propos dénotant que la branche URD restera, peut-on l’estimer, toujours un soutien de taille pour le Premier ministre Choguel Kokalla et son équipe, même si ce dernier continue à occuper le poste de la présidence du FSD.

Mamadou Diarra