Un ministre malien à Alger pour discuter des pourparlers avec les groupes armés

« Nos frères algériens nous ont fait le point sur l’état d’avancement des pourparlers exploratoires avec les groupes armés », a déclaré M. Ould Sidi Mohamed, cité par l’Agence APS.
Il a qualifié ces pourparlers de « très prometteurs », car « un long travail a été accompli dans la discrétion », sans plus de précisions sur ces discussions.
Le Mali a connu une profonde crise politico-militaire de 18 mois qui a commencé en janvier 2012, marquée par une offensive de rebelles touareg, un coup d’État et la prise de contrôle des régions du nord du pays par divers groupes armés dont des jihadistes liés à Al-Qaïda.
Ces jihadistes, qui avaient fini par prendre l’ascendant sur leurs ex-alliés sur le terrain, ont été chassés des grandes villes du Nord à partir de janvier 2013 par une intervention militaire franco-africaine toujours en cours. Ils demeurent cependant actifs dans ces vastes zones, où ils commettent des attaques à intervalles réguliers.
L’Algérie partage avec le Mali une longue frontière traversée de part et d’autre par des jihadistes et joue les médiateurs dans le conflit malien.
« Nous sommes très optimistes; sous peu, ces groupes armés pourront se retrouver de façon formelle ici en Algérie avant d’aller en négociations au Mali », a ajouté le ministre malien.
Il a formulé le voeu de voir les deux parties, gouvernement malien et groupes armés, « se retrouver, dans un délai raisonnable, autour de la table de négociations pour trouver une solution durable à la crise malienne », selon la même source.
La ministre malien venait de s’entretenir avec le ministre algérien des Affaires étrangères Ramtane Lamamra afin de faire le point sur la prochaine réunion du comité bilatéral stratégique (algéro-malien) que les deux pays avaient convenu de mettre en place à l’occasion de la visite en Algérie du président malien, Ibrahim Boubacar Keita.

(AFP 21/04/14)