Transfert de fonds pour Gbagbo: La vérité éclate… à Bamako

Blanchi des accusations de complicité avec le camp du président sortant de la Côte d’Ivoire, Laurent Gbagbo, le président de la République du Mali a conduit samedi les travaux du 15e sommet de chefs d’Etat et de gouvernement de l’Uémoa.  Il était d’autant plus soulagé que les griefs visent désormais le patron de la Banque ouest-africaine, qui n’a pas respecté la recommandation des ministres des Finances de la zone. Ceux-ci avaient indiqué que seule la signature du président élu, Alassane Ouattara importait pour les opérations de la Côte d’Ivoire à la Bcéao.

Selon le gouvernement de Guillaume Soro, Dacoury-Tabley nommé à ce poste en 2008 sur proposition de Laurent Gbagbo, a favorisé les transferts de 80 milliards de F CFA au profit du président ivoirien sortant. Une faute qui lui a déjà valu son poste samedi. La réputation d’homme au caractère bien trempé de Dacoury-Tabley n’a pas été suffisante pour convaincre les huit chefs d’Etat et de gouvernement de l’Uémoa.

« Son inculpation » lave définitivement le Mali des accusations portées contre lui en décembre dernier quand le président de la République avait été accusé par le journal ivoirien  « Nouveau Réveil » en titrant à sa Une : « ATT soutient-il Gbagbo ? Le Mali a payé les salaires des Ivoiriens, hier ». Evidemment, le président a démenti ses propos lors de ses vœux à la presse le 29 décembre en rappelant qu’en sa qualité de président en exercice de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Uémoa, que son rôle est purement politique. « Je n’ai pas donné d’instruction dans ce sens et je n’ai d’ailleurs pas pouvoir de donner un tel ordre », a-t-il expliqué pour mettre fin à toutes ces polémiques qui ne visent qu’à nuire à l’image de notre pays.

Abdoulaye Diakité

 

L’ Indicateur Renouveau 24/01/2011