TENTATIVE DE DESTABILISATION DU PARTI, INDISCIPLINE, MAUVAIS COACHING… Les errements du maire vacancier de la commune VI, Boubacar Keïta

Le maire vacancier  Boubacar Keïta stoppé net par le bureau politique national de l’Union pour la République et la démocratie (BPN-URD). La commission ayant fait l’étude sur les manœuvres de Boubacar Keïta pour la déstabilisation du parti en commune VI a tiré la conclusion de le suspendre jusqu’à nouvel ordre.

L’édile de la commune VI dans de beaux draps. Le bureau politique national de l’Union pour la République et la démocratie, tirant les conclusions de ses actions contre le parti, a décidé de sévir. En effet, il est mis à l’écart de toutes activités au sein de la formation et dans toutes les instances. Qu’a-t-il fait pour mériter ce sort ?

En 2016, lorsque le parti de Soumaïla Cissé est arrivé premier en commune VI, a eu le seul siège du district de Bamako. La section qui a travaillé à réaliser l’exploit a constaté certaines difficultés pour l’atteinte des objectifs en vue d’entamer la présidentielle dans une nouvelle dynamique. Parmi ces  défis, l’équipement et la mise à disposition d’un nouveau siège pour la section. Et dans les prévisions, il était souhaité que les nouveaux élus fassent une contribution.

Alou Coulibaly, alors maire, s’est engagé à payer 60 mille F CFA mensuel, 40 mille pour Boubacar Keïta et les autres chefs de centre 25 mille F CFA. Le montant cumulé revenait à 175 mille F CFA sur une défense de 300 000 F CFA. La suspension d’Alou est intervenue. Du coup, Boubacar ne s’est plus occupé de la section. Il a suspension sa contribution. Toutes les tentatives de médiation ont échoué.

Boubacar Keïta, le maire URD  qui a combattu Soumaïla Cissé

Attendu pour apporter une touche particulière à la section VI lors de la présidentielle, l’unique maire de l’URD du district de Bamako a librement choisi de combattre l’homme qui l’appelle affectueusement « Mon père ». Homonyme du père de Soumaïla Cissé, ce qui lui ouvre toutes les portes de ce dernier, Boubacar Keïta a pris ses distances à un moment ou « son fils » avait besoin de lui.

Entre temps, il a tenté d’aller au RPM ; puis à l’Asma, avant que SBM soit démystifié. Des rencontres régulières ont été organisées lors de la présidentielle dans ce sens. Et les contributions de tous genres ont été faites. Durant toute la période de la campagne présidentielle, il n’a jamais mis pieds au parti ni contribué.

Déstabilisation du parti

Boubacar Keïta n’a pas mis fin à son entêtement. Bien au contraire. Une décision relative au remplacement des maires délégués de Niamakoro, Banankabougou-Faladiè, Sénou a été prise. Dans  ladite décision, il autorise les conseillers Ouassa Samaké, Fatimata Coulibaly, Bakary Dembélé, Lassana Coulibaly, Fodé Traoré, Abdoul Aziz Haïdara, Boubacar Coulibaly et Fatoumata Traoré à exercer les fonctions d’officier d’état civil par délégation de signature dans les centres secondaires de Magnambougou, Niamakoro, Faladiè-Banakabougou, Sénou, Niamakoro-koko, Dianéguela, Missabougou  et Yirimadio Logements sociaux. Pourtant, les autres partis n’ont changé de délégués. Niamakoro et Magnambougou sont montés au créneau.

Pour la population de Niamakoro, c’est un règlement de compte. « Le maire a fait savoir dans sa décision que les personnes nommées prendront fonction. Nous disons non. Les chefs de quartiers de Niamakoro, les jeunes et les groupements professionnels de commerçants ont adressé une lettre aux intéressés pour exprimer notre désaccord. Si le maire ne veut pas être à la base d’un soulèvement, nous lui demandons gentiment de revoir sa copie », indique Mory Camara, habitant de Niamakoro.  Il pense que la population ne peut pas laisser le quartier perdre ses hommes valables pour des questions de politiques.

« Nous invitons le maire à se mettre au-dessus de toutes considérations politiques pour le développement de la commune. Qu’il retire gentiment sa décision qui est une provocation pour nous. Il veut mettre un coup de frein au développement de nos quartiers nous accepterons… »

« Nous sommes pour la défense de Niamakoro. Amadou a été choisi parce qu’il s’est fait remarquer pour le développement du quartier. Et il est sur cette voie. Nous avons beaucoup de difficultés par rapport à la gestion administrative de Niamakoro. Nous n’avons pas besoin d’une considération politique. Seul Niamakoro est au-dessus de tout. Nous ne sommes pas des antirépublicains, mais des pauvres citoyens seulement qui revendiquent leur droit à l’accès équitable aux services sociaux de base », précise Adama Diakité, l’un des manifestants.

« Amadou Samaké est un élu de Niamakoro. Il n’a pas été nommé. S’il y a lieu de le changer, c’est la population qui doit être consultée. Qu’on ne nous mêle pas dans un combat politique.  Mais la majorité a droit au respect. Non à l’imposture ! Non à cette décision unilatérale.  Amadou Samaké ou rien ! Nous ne sommes pas contre les lois. Toutes nos réactions se feront en respect des principes démocratiques, conformément à la loi fondamentale. Le maire principal Boubacar Keita doit respecter cette population. Nous nous battons contre l’injustice et le mépris », rappelle Ibrahim Samaké.

Pour Fatoumata Coulibaly, beaucoup de maires délégués sont passé ici, mais il a su créer la différence à travers son approche participative en matière de gestion de développement du quartier. « Les combats pour Soumaïla Cissé ou Ibrahim Boubacar Keïta nous importent peu. Mais le développement de Niamakoro. Amadou ne quittera pas ici. S’ils veulent la guerre, le nord n’est pas sous contrôle. C’est là-bas qu’il faut intervenir… »

Au lieu d’une oreille attentive, Boubacar Keïta a fait la sourde oreille. Il a tout fait pour mettre à l’écart le candidat du parti au deuxième poste à la mairie. C’est ainsi que le secrétaire a remis le dossier à la commission d’arbitrage. Il n’a même pas voulu écouter la commission.

Nous y reviendrons sur les contributions financières du maire contre le candidat du parti en 2018 dans nos prochaines éditions.

Zan Diarra