Syrie: Israël reste prêt à tous les scénarios

Israël est calme et sûr de lui-même, les citoyens d’Israël savent que nous sommes prêts à tous les scénarios, a déclaré M. Netanyahu au début de la réunion hebdomadaire du Conseil des ministres, selon des propos diffusés à la radio publique.

Nos ennemis ont de très bonnes raisons de ne pas tester notre force, notre puissance. Ils les connaissent, a-t-il ajouté.

Israël, voisin de la Syrie, s’est préparé au cours des derniers jours à de possibles débordements sur son territoire d’une éventuelle intervention militaire étrangère contre Damas.

L’Etat hébreu a ainsi déployé des systèmes anti-missiles dans le nord, région la plus exposée, mais aussi à Tel-Aviv, agglomération de près d’un million d’habitants.

Le rappel en cas de besoin d’un millier de réservistes a aussi été approuvé, et des masques à gaz ont été distribués à la population.

Mais samedi soir, Barack Obama, tout en approuvant le principe d’une intervention militaire, a repoussé l’échéance d’une éventuelle frappe en la conditionnant à un vote du Congrès, en vacances jusqu’au 9 septembre.

Dans sa guerre contre la rébellion, le régime syrien est accusé d’avoir utilisé le 21 août des armes chimiques dans la banlieue de Damas, une attaque qui a fait des centaines de morts, selon les services de renseignements américains et l’opposition syrienne.

Les responsables israéliens se sont efforcés publiquement de laisser leur pays à l’écart du dossier syrien et d’une éventuelle intervention étrangère.

Mais un haut responsable militaire de l’Iran, ennemi juré d’Israël et principal allié régional de Damas, a récemment avertit qu’une action militaire en Syrie mènerait l’Etat hébreu au bord des flammes.

Aucun ministre israélien n’a commenté explicitement, dimanche, la décision de Barack Obama.

Bachar al-Assad est un lâche assassin (…). Occupez-vous de lui, a toutefois déclaré à la radio, à l’attention de Washington, le ministre du Logement Uri Ariel, membre du Foyer Juif, un parti nationaliste religieux.

La presse israélienne s’est, elle, montrée globalement critique à l’égard de M. Obama, décrit par le quotidien à grand tirage Israel Hayom (proche de l’actuel gouvernement) comme un président fébrile, paralysé par son statut de lauréat du prix Nobel de la paix.

Quel que soit le scénario, les haut-responsables israéliens pensent que les Etats-Unis ont laissé passer l’occasion et que n’importe quelle attaque serait désormais inefficace, a avancé le Yediot Aharonot.

Assad se frotte les mains, et les Iraniens poursuivent tranquillement leur chemin vers la bombe atomique, a ajouté ce quotidien, en référence au programme nucléaire controversé de Téhéran.


(©AFP / 01 septembre 2013 13h22)