Sans anicroches majeures, les travaux du chantier du complexe sucrier de M’Béwani avancent normalement. Le constat a été fait sur le site la semaine dernière par une caravane de presse. A la date du 24 septembre 2011, lesdits travaux étaient exécutés à hauteur de 70%, si l’on en croit les propos du grand patron, Wan Fuchang.
Fruit de la coopération sino-malienne, l’usine de sucre de M’Béwani est bâtie sur une superficie totale de 25 hectares. La construction de cette infrastructure devrait permettre à notre pays de produire, rien qu’à partir de M’Béwani, plus de 180.000 tonnes de sucre, pour un pays dont la consommation annuelle est estimée à 100.000 tonnes par an. Est-ce donc à dire que notre pays sera bientôt exportateur de sucre?
«N. Sukala SA» va aussi produire par an 9 millions 600 milles litres d’alcool. En terme de création d’emplois, le nouveau complexe sucrier de M’Béwani va créer au totale 600 emplois permanents et des milliers d’autres temporaires. Déjà, on peut compter plus de 80 travailleurs saisonniers dans les champs de canne à sucre. Equipée de deux chaudières de 75 tonnes chacune, «N. Sukala SA» dispose également d’un système de production d’électricité pour alimenter son usine. Cela à partir des bagasses qu’elle produit.
La réalisation de ce projet, qui tient compte aussi d’une étude environnementale devrait permettre à l’entrepreneur chinois, «China light industrie corporation for technical cooperation» d’aménager 20.000 hectares de terres. Sur cette superficie, faut-il le souligner, seulement 1400 hectares sont de nos jours aménagés. Ces champs seront arrosés à partir 123 pivots de 474 mètres chacun. Pour M.Huang, responsable de l’usine, la méthode de production du sucre est la même à M’Béwani que dans les autres sucreries du pays. Seulement, a-t-il ajouté, le nouveau complexe «N. Sukala SA » utilise des équipements beaucoup plus modernes.
En recevant sur le chantier la caravane de presse, Wan Fuchang a tenu à saluer le soutien des populations de M’Béwani. Selon lui, le complexe sucrier permettra d’élever le niveau de responsabilité des femmes dans sa zone d’intervention, avec un taux de représentativité de 30 à 40% dans les nouveaux emplois créés.
Yaya Samaké, Envoyé spécial
Le 22 Septembre 29/09/2011
