Spectacles vivants au Mali / La valorisation du costume au centre des préoccupations de Acte Sept

A l’issue de sa résidence de création sur la valorisation du costume du spectacle vivant, qui a démarré le 5 juin 2012 à Ségou, l’Association culturelle Acte Sept compte mettre à la disposition de notre pays des compétences qui apporteront leurs contributions au développement des secteurs du théâtre, du cinéma et de la musique. « On s’est rendu compte qu’au niveau du théâtre au Mali, nombreux sont les acteurs qui n’arrivent pas à comprendre que le costume est aussi important que le texte et la lumière », a indiqué Adama Traoré, Président de l’Association Acte Sept. Avant d’ajouter que le costume ajoute de la valeur aux productions culturelles. A son avis, une bonne maîtrise du métier de costumier, dans la mise en scène de la pièce de théâtre, permet de situer l’époque de l’action et aide à connaître le rang social des personnages.

« Notre initiative permettra à des Maliens de maîtriser le langage dramatique du costume », a-t-il indiqué. Avant d’ajouter que pour qu’il y ait une véritable industrie culturelle du théâtre, il faut que les différents métiers existent chez nous. « En plus de la création d’emplois, les participants à cette résidence de création sur la valorisation du costume du spectacle vivant pourront désormais contribuer à la qualité des pièces de théâtre maliennes », a-t-il conclu. Venus de Bamako, Ségou et Kadiolo, les 14 participants doivent à la fin de la résidence, prévue pour le 2 juillet 2012, proposer des costumes aux personnages féminins ou masculins de la période médiévale à la période contemporaine. Pour atteindre  cet objectif, sous la houlette du formateur Boubacar Doumbia du centre  « N’domo » de Ségou, plusieurs thèmes ont été abordés. Ce sont : Costumes généralité, costumes et traditions au Mali : initiation aux techniques de teinture naturelle sur les costumes traditionnels, les costumes traditionnels dans la société Malienne, les influences externes sur nos costumes traditionnels ; Aperçu sur quelques costumes des  films « Guimba » et « La genèse » de Cheick Oumar Sissoko.

Ce n’est qu’après avoir abordé ces thèmes que les artistes sont passés à la phase de la conception des costumes. Les participants ont été repartis en deux groupes. Le premier groupe avait pour  consigne de concevoir un habit contemporain inspiré du terroir à partir d’un pagne traditionnel. Le second groupe avait pour consigne de rechercher un costume avec un style soudanais pour un groupe de danseurs. En attendant le démarrage de la deuxième phase de la résidence qui sera  dirigée de main de maitre par la célèbre Wéré Wéré Liking Gnépo et qui portera sur la place du costume dans l’expression dramatique,  Boubaca Doumbia, heureux,  a signifié : « pendant dix jours les participants ont appris à travers cette Résidence de création, des notions sur  les costumes, leurs rôles dans la société malienne, les techniques de teintures ».              

Assane Koné

Le Républicain Mali 25/06/2012