SOUMAILA CISSE, CANDIDAT DE LA PLATEFORME «ENSEMBLE RESTAURONS L’ESPOIR»

Un homme, un programme, une équipe…
Restauration de l’autorité de l’Etat, un véritable dialogue entre
les Maliens, un Etat au service des populations, donner aux
jeunes et femmes la place qui leur est due, bâtir une économie
forte, le candidat de la Plateforme «Ensemble restaurons
l’espoir», l’honorable Soumaïla Cissé, expose un programme
de gouvernance détaillé à la hauteur des défis. Le coût estimé
du programme ressort à 7310,1 milliards de Fcfa soit 82,4% du
PIB de 2017. Il s’agit de 8.868,4 milliards de Fcfa.
Pour un Etat fort et prospère, le candidat de la Plateforme «Ensemble,
restaurons l’espoir», l’honorable Soumaïla Cissé, mettrait en œuvre cinq
axes s’il était élu président de la République à l’issue de l’élection
présidentielle : restaurer l’autorité de l’Etat, le dialogue entre les Maliens,
engager l’Etat au service des populations, donner aux jeunes et femmes la
place qui leur est due, bâtir une économie forte.
Selon lui, la violence s’est installée dangereusement dans le nord et le
centre, menaçant plus que jamais la sécurité de la population dans tout le
pays. «Nous réaffirmons la nécessité d’une action collective de
reconquête territoriale et de main tendue aux populations qui ont été
abandonnées par le pouvoir en place ces cinq dernières années pour
préserver l’unité et l’intégrité de la Nation malienne. Le clientélisme érigé
en système de gouvernance, les entraves à l’efficacité des armées, le
laxisme à l’égard des trafics illicites et l’absence totale de volonté
politique pour initier un véritable dialogue national ont conduit le pays
dans l’impasse et au bord du chaos», indique M. Cissé.
Il faut sauver le Mali, insiste-t-il, «face à cette situation, l’action du
prochain gouvernement devra être consacrée à la restauration de
l’autorité de l’État sur l’ensemble du territoire malien, et ce dans une
démarche inclusive et le dialogue avec la population. Il faut redonner la
parole et le pouvoir aux Maliens…»
L’exécutif a la responsabilité d’équipe des forces armées, précise
Soumaïla Cissé. «Les forces armées doivent être mieux équipées, mieux
entraînées pour intervenir avec efficacité et neutraliser les groupes
terroristes, et ce dans le plus strict respect des populations civiles et avec
une plus grande fermeté. La population doit avoir confiance en ceux qui
la protègent pour conjurer les menaces du recours aux milices ou aux
groupes terroristes pour assurer l’ordre. Il en va de la souveraineté
nationale», selon Soumaïla Cissé.

Le Mali et les Maliens doivent être à la hauteur de leur Histoire et de
leurs traditions de paix. «C’est pourquoi nous voulons élargir la
compétence du pôle judiciaire antiterrorisme aux crimes de guerre,
crimes contre l’humanité, et tortures,et renforcer ses moyens d’action
afin de garantir la poursuite des auteurs des crimes les plus graves
perpétrés dans le contexte de la crise, diligenter l’instruction dans les
procédures judiciaires en cours concernant les crimes graves perpétrés
dans le contexte de la crise, en particulier celles relatives aux violences
sexuelles. Le premier devoir de l’État pour sortir de la crise actuelle est
d’écouter tous les acteurs avec ouverture et attention pour mobiliser
toutes les énergies de la Nation…» souligne-t-il.
La santé, l’éducation, des préoccupations majeures
La santé demeure une préoccupation majeure de la population malienne.
Malgré des progrès réels en matière de prévention à travers les
campagnes de vaccination, notre système de santé fait encore face à de
nombreux défis : la couverture sanitaire est faible avec des inégalités
criantes entre les centres urbains et le monde rural et entre riches et
pauvres ; les besoins de santé des femmes en particulier ceux liés à la
santé reproductive restent très partiellement couverts, les maladies
invalidantes ou non transmissibles et les urgences sont mal prises en
compte, analyse-t-il.
La santé de tous sera un atout de notre renouveau. «Elimination des
disparités régionales et amélioration des soins primaires avec comme
objectifs : la médicalisation de tous les Centres de Santé
Communautaires (CSCOM) par le recrutement systématique des
diplômés en médecine, l’équipement approprié des CSCOM et Mise en
place d’un programme d’urgence pour restaurer les services de santé là
d’où ils ont disparu ou ont été sérieusement endommagés. Il y va de soi
pour l’éducation aussi», précise le candidat de «Ensemble, restaurons
l’espoir».
Soumaïla Cissé se préoccupe également des problèmes de la jeunesse.
«Les problèmes auxquels notre jeunesse est confrontée touchent à la
formation et à l’emploi, à la protection contre la drogue et l’enrôlement
dans les groupes armés extrémistes violents et terroristes, à la lutte
contre la délinquance juvénile, à la prostitution, l’exode rural et
l’analphabétisme.Un de mes objectifs majeurs est de parvenir à une
intégration réussie des jeunes dans la vie sociale et économique de la
nation en les aidant à développer leurs aptitudes, à trouver un emploi, à
fonder une famille, à éviter les mauvaises tentations de leur âge pour
devenir des citoyens responsables. Notre système d’éducation et de
formation doit être grandement amélioré. Mais cela ne suffira pas. Il faut

introduire la dimension jeune dans tous nos programmes et les associer
plus étroitement à la vie de la nation», estime-t-il.
Et pour lui, l’urgence s’impose de faire du Conseil national de la jeunesse
un organe consultatif pour toute décision importante à caractère
réglementaire ou législatif relative à la jeunesse, un quota d’au moins
20% de députés réservés aux jeunes à partir d’un système proportionnel,
l’ouverture de nouveaux espaces de loisirs et autres.
Pour une croissance économique, Soumaïla Cissé envisage de faire jouer
au secteur privé un rôle prépondérant dans l’économie pour parvenir à
une croissance soutenable, accroître les revenus des populations pour
leur permettre de participer pleinement à leurs dépenses d’éducation, de
santé, de logement.
Cela passe, selon lui, par la relecture des textes règlementaires
fondamentaux dans le but de déceler les anachronismes et les entraves
qui bloquent le développement des entreprises, de mieux intégrer la
politique d’harmonisation du droit économique dans une perspective
d’intégration sous-régionale et régionale ; déceler les insuffisances de la
réglementation dans l’organisation de la production, des marchés, des
professions afin de protéger les agents économiques contre l’arbitraire
qui peut trouver sa source dans l’imprécision et les omissions des lois et
règlements.
Le coût estimé du programme ressort à 7.310,1 milliards de Fcfa soit
82,4% du PIB de 2017 (8.868,4 milliards Fcfa). À titre illustratif, les
ratios programme/PIB sont beaucoup plus élevés dans certains pays
voisins du Mali, qui appliquent les programmes d’accélération de la
croissance et de transformation structurelle (178% du PIB au Bénin,
227% du PIB au Burkina Faso, 178% du PIB au Niger qui a été financé
par les partenaires publics et privés, 185% du PIB 2013 au Togo, et 99%
du PIB 2013 au Sénégal).
Zan Diarra