SORTIE DE CRISE Des contacts directs avec le MNLA et Ansar Dine prévus aujourd’hui

C’est aujourd’hui en principe le ministre des Affaires étrangères, la délégation malienne présente  à Ouagadougou depuis dimanche à l’invitation du médiateur Blaise Compaoré, devrait entamer ce mardi des pourparlers avec le MNLA et les islamistes d’Ansar Dine. Des premiers contacts  qui risquent d’être houleux. C’est pourquoi, le président Compaoré a rencontré hier après- midi le ministre Tieman Coulibaly et ses camarades afin d’apaiser les premières dissonances. « »Le président recevra toutes les délégations ensemble demain (mardi) à 16H00 (locales et GMT) », a annoncé à l’AFP la présidence burkinabè. « Il ne s’agit pas encore de négociations mais d’un dialogue préliminaire » a précisé la médiation burkinabé qui vient de réussir, malgré l’opposition de la quasi-totalité des Maliens, à accepter de rencontrer les mouvements Ansar Dine et MNLA, Mouvement national de libération de l’Azawad.

Aujourd’hui, mardi, il doit expliquer  aux trois parties son agenda: proposer une cessation complète des hostilités entre partie malienne et mouvements armés, en contre partie de quoi les acteurs doivent accepter la réunification du territoire et le renoncement à la charia. Un agenda politique de négociations pourra alors s’ouvrir.

Reste attendu que les membres de la délégation malienne ont réaffirmé qu’il n’est question que de négocier qu’avec des groupes qui auront renoncé préalablement à l’indépendance et à la charia. « Nous agissons dans le cadre de la Constitution du Mali: la République est une et indivisible et elle est laïque, et à cet égard les revendications indépendantistes et autres, les tentatives d’installer une confession et une loi par la force ne peuvent pas prospérer au Mali », a souligné le ministre des Affaires étrangères Tiéman Coulibaly devant la presse.

Blaise Compaoré devra enfin convaincre le MNLA qui a annoncé dans une lettre adressée  à lui dimanche qu’il  n’est pas question pour lui de se réunir autour d’une même table avec Ansar Dine, pas question de discuter avec des terroristes. Donc, la partie s’annonce très difficile pour le président du Faso.

Abdoulaye Diakité

L’ Indicateur Du Renouveau 04812/2012