Sécurité dans l’espace sahélo saharien : Réunion demain à Bamako des ministres du Cemoc


La rencontre de Bamako regroupant les ministres des pays membres du Cemoc a pour thème : « la Lutte contre le Terrorisme et la Criminalité Transnationale Organisée ». Selon un communiqué du Bureau de l’Information et de la Presse du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, cette réunion a pour objectif de faire le point de la situation sécuritaire dans le Sahel et de la coopération régionale, un an après celle d’Alger tenue le 16 mars 2010.  

Elle va également examiner l’impact de la crise libyenne sur la sécurité et la stabilité du Sahel. Enfin, la réunion ministérielle de Bamako permettra de convenir des modalités du dialogue sécuritaire entre les pays concernés ainsi qu’avec leurs partenaires extra-régionaux.   

Il s’agit de la troisième réunion ministérielle après celles déjà tenues en novembre 2008 à Bamako et mars 2010 à Alger et s’attellera à concilier les questions de sécurité, de développement et de coopération sous-régionale donc d’intégration. Il s’agit aussi d’une consolidation des acquis et de renforcement d’un front commun contre le terrorisme dont le sous développement et les trafics illicites de tous genres constituent un terreau. Compte tenu de la dimension des frontières poreuses des Etats de l’espace sahélien, aucun Etat ne pourrait sans une bonne collaboration avec les autres assurer seul sa sécurité. C’est pourquoi la rencontre de Bamako est vue par de nombreux observateurs comme étant la réunion de la relance. Abdelkader Messahel, le ministre algérien délégué chargé des Affaires africaines et maghrébines, ne dira pas le contraire, interrogé par notre confère elmoudjahid : «la convergence importante avec nos pays voisins est qu’aujourd’hui, tout le monde est convaincu que le concept de partenariat est le seul moyen pour lutter contre le terrorisme», souligne-t-il.   

La précédente réunion, celle d’Alger en mars 2010, a été l’occasion pour les ministres des Affaires étrangères de réaffirmer leur volonté commune à agir individuellement et collectivement contre le terrorisme.   

Les participants avaient convenu de la nécessité pour les responsables de la lutte antiterroriste de renforcer les échanges d’informations, d’évaluations et d’analyses en lien avec la menace terroristes et ses connexions. C’est à cet effet qu’il a été décidé de la mise sur pied d’un comité d’état-major opérationnel conjoint (CEMOC). Il doit procéder à une évaluation de la situation sécuritaire prévalant dans la région du Sahel et définir des actions concertées pour la concrétisation d’une stratégie commune de lutte contre le terrorisme et la criminalité organisée.

B. Daou

Le Républicain Mali 19/05/2011