Rentrée des cours et tribunaux du Mali: Oui à l’exercice du droit de grève, non à son abus !

Après la lecture du programme de cette audience solennelle par le greffier de la séance, le Président de la République a donné la parole au Procureur Général de la Cour Suprême pour son réquisitoire. Mahamadou Bouaré a rappelé que la mission qui attend le nouvel élu à la Cour Suprême est lourde. Il dira que l’accomplissement de la mission qui lui ait désormais confiée est un sacerdoce.

Et Mahamadou Bouaré, de rappeler que la prestation de serment de Fodé Doumbia l’a été conformément à l’article 9 de la Loi, en respect du Décret N°10-069 PRM du 1er février 2010, de la Loi N°96-071 PRM du 16 décembre 1996 portant loi organique fixant l’organisation, les règles de fonctionnement de la Cour Suprême et la procédure suivie devant elle, de la Loi N°02-054 du 16 décembre 2002 portant statut de la Magistrature, du Code de déontologie annexé à la Loi n°02-054 du 16 décembre 2002 portant statut de la Magistrature, entre autres.

Après le réquisitoire du Procureur Général de la Cour Suprême, Mahamadou Bouaré, le Président du Conseil Supérieur de la Magistrature Suprême, le Président de la République et Chef de l’Etat, Amadou Toumani Touré, a installé monsieur Fodé Doumbia dans ses nouvelles fonctions de conseiller à la Cour Suprême.

Le tout nouveau conseiller à la Cour Suprême est âgé de 62 ans. Il a occupé  différents postes de responsabilité, tant au niveau du ministère de l’Administration territoriale qu’au sein des institutions judiciaires. Fodé Doumbia, marié et père de 7 enfants, a juré de servir l’Etat de manière rigoureuse.

D’autres allocutions ont marqué les travaux de cette cérémonie : il s’agit de celle du Président de la Cour Suprême, Madame Kaïta Kayantao, et du Bâtonnier Seydou Ibrahim Maïga. Le Bâtonnier s’est réjoui de la bonne collaboration et  l’ambiance de cordialité et de concitoyenneté qui existe entre les Magistrats et les Avocats.

Auparavant, le Président de la Cour Suprême avait rappelé certains faits ayant marqué, du 15 mai 1961 à nos jours, la riche histoire de notre justice en général, et de la Cour Suprême en particulier. Madame Kaïta Kayantao ajoutera que de 18 affaires il y a près de 50 ans, la Cour Suprême reçoit de nos jours parfois près de 1500 dossiers. Elle n’a pas manqué de souligner que les dossiers reçus par la Cour Suprême proviennent des autres juridictions du pays. Selon elle, la Cour Suprême demeure le dernier rempart ou le dernier recours en matière de droit.

La deuxième partie des travaux de cette audience solennelle a été marquée par les débats portant sur le thème «L’exercice du droit à la grève, forces et faiblesses ».

Le thème sur lesquels étaient centrés les travaux de cette audience solennelle de la rentrée des Cours et Tribunaux a été animé par le Juge de Paix à Compétence Etendue de Ouélessébougou, M. Kané. Dans la salle on pouvait lire des slogans tels que « Oui à l’exercice du droit de grève, non à son abus » ; « L’exercice du droit de grève ne doit pas entraver le fonctionnement de l’Etat » ; « Le droit de grève, corollaire du droit syndical, tous garantis par la Constitution ».

Par Zhao Ahmed A. Bamba

Le Coq 11/11/2010