Rapport 2010 De L’ONU/SIDA:Des efforts, mais aussi des défis

Le présent rapport explique la configuration mondiale du Sida avec chiffres à  l’appui. C’est ainsi qu’en 2009, le nombre de nouvelles infections s’est établi à 2,6 millions, en recul par rapport aux 3,1 millions de 1999. En 2009, le nombre de décès liés au Sida s’est établi à 1,8 million, en recul par rapport aux 2,1 millions de 2004 ; en 2009, on estimait à 33, 3 millions environ, le nombre de personnes vivant avec le VIH, contre 26,2 millions en 1999 ; en 2009, 370 000 enfants environ sont nés avec le VIH, portant à 2,5 millions le nombre total d’enfants de moins de 15 ans séropositifs ; le nombre total d’enfants âgés de 0 à 17 ans qui ont perdu leurs parents à cause du VIH a augmenté à 16,6 millions en 2009. Aussi, le même rapport révèle que depuis le début de l’épidémie, plus de 60 millions de personnes ont été infectées par le VIH et près de 30 millions de personnes sont décédées de causes liées au virus et qu’un décès sur quatre lié au Sida est dû à la tuberculose, maladie évitable et guérissable.

Selon le coordinateur de l’ONU/SIDA dans notre continent, 76% des infections liées au VIH/SIDA sont en Afrique subsaharienne alors que celle-ci ne constitue que 11% de la population mondiale. Il a soutenu que dans le monde, seuls 3 millions de séropositifs sont sous ARV, dont un tiers en Afrique subsaharienne. Le secrétaire exécutif du HCNLS, Malick Sène qui s’est réjouit des performances réalisées au Mali, a souligné qu’il faille constituer un Fonds national de solidarité envers les personnes vivant avec le VIH/SIDA, car, des médicaments de 2e et 3e générations vont venir mais qui seront plus chers que ceux de la première génération. Et puisque c’est l’extérieur qui nous finance généralement, il craint que cette partie ne soit pas sûre à continuer à supporter le coup. Le représentant du ministère de la Santé, Aliou Sylla, estime que si le monde peut se réjouir du fait que la courbe du Sida soit en baisse, notamment au Mali (1, 3%), il n’en demeure pas moins que des défis sont nombreux. Ils ont pour noms : l’élimination virtuelle de la transmission mère-enfant ; la stigmatisation, la discrimination et la bataille à mener contre la connexion entre la tuberculose et le VIH/SIDA.

Abdoulaye Diakité

L’ Indicateuur Renouveau 02/12/2010