RAMADAN 2019 Risque d’une pénurie de gaz domestique

Le ramadan 2018 risque d’être particulier pour les Maliens. Après la hausse du prix de la tonne de ciment, le gaz domestique au Mali pourrait connaitre une augmentation si le gouvernement ne payait pas la créance de 6 milliards F CFA au groupement des distributeurs de gaz.
Depuis une semaine, le prix de la bouteille de gaz domestique a relativement connu une hausse. La bouteille de 6 kg qui était vendue à 3 500 f CFA est désormais cédée à 4 000 F CFA. Pour les fournisseurs du gaz domestique, cette hausse s’explique par le manque de gaz. « Quand il n’y a pas de produit, les gens sont obligés de spéculer sur les prix », annonce le président des distributeurs de gaz, Ibrahim Yattassaye.
A en croire ses explications, les importateurs ont des difficultés d’approvisionnement depuis près d’un an. « Les professionnels du secteur réclament à l’Etat une créance de 6 milliards. Et cela depuis mai 2018. Les opérateurs ne sont plus en mesure de satisfaire la demande. Tout simplement, nous avons des problèmes. Nous avons toujours rappelé l’Etat sur la situation afin de trouver un terrain d’entente. Mais un an après, rien n’est fait. Or, chacun utilise aujourd’hui le gaz ; si cela venait à manquer, ça va beaucoup handicaper les gens. Il faut vraiment tout mettre en œuvre pour payer les importateurs », a indiqué le président des distributeurs de gaz, Ibrahim Yattassaye. Et d’ajouter que la situation sera catastrophique au mois de carême puisque l’Etat ne s’acquitte plus de la subvention.
Les revendeurs qui sont en difficulté de s’approvisionner depuis un moment voient leurs chiffres d’affaires baisser et appellent à un accord entre les parties.
Le constat se fait déjà au marché. « S’il y a aujourd’hui une denrée qui devient de plus en plus rare dans les rues de la capitale malienne, c’est bien le gaz domestique. Et quand on le trouve, les bouteilles sont généralement vides. Les fournisseurs sont en arrêt de travail et réclament plus de 6 milliards au gouvernement. Et les premières victimes de cette pénurie sont les femmes ménagères », déplore Fanta Maïga, ménagère.
A suivre…
Zan Diarra

Soleil Hebdo