Processus électoral / Le Gps-2012 dénonce la rupture du dialogue politique

Pour mémoire, il faut signaler que le Gps 2012 avait déjà adressé deux mémorandums aux autorités de la République. Le premier a été adressé  au président de la République, le 24 juin 2011 et le second en date du 20 juillet 2011 au ministre de l’Administration territoriale et des collectivités locales, qui avait, à l’occasion reçu le Gps-2012. Le Groupe des 44 partis politiques avait, dans ces documents, signalé des difficultés en cours dans le processus électoral, en proposant des solutions. Il est donc important que le gouvernement puisse renouer le dialogue avec les partis politiques.

D’autant plus que la révision constitutionnelle fait toujours l’objet de discordes et que le collectif touche pas à ma constitution est dans la mouvance d’engager un bras de fer social, à travers meetings et marches. En outre, s’il faut mettre à l’heure actuelle, à l’actif des députés, des actions d’anticipation, en lieu et place du gouvernement, sur les questions liées à l’insécurité au Nord-Mali, il n’en demeure pas moins que des dossiers tout au moins brûlants comme le projet de loi portant sur le code des personnes et de la famille et l’abolition de la peine de mort sont renvoyés aux calendes grecques.

En effet, le 9 novembre dernier, la Commission des lois constitutionnelles, de la législation, de la justice et des institutions a demandé le renvoi de l’examen du projet de loi portant abolition de la peine de mort à une prochaine session de l’Assemblée nationale. Pour, complément d’informations, a-t-elle précisé. Il est tout aussi étonnant que le député Ibrahim Ag Assaleh soit en mission au Nord, justement au moment où il avait transmis ses questions orales adressées au ministre Kafougouna Koné sur l’insécurité au Nord. Toutes choses qui indiquent le malaise grandissant du gouvernement qui s’engage dans une fuite en avant, au fur et à mesure qu’on approche des échéances de 2012. Toujours est-il que le Gps-2012, qui s’est réuni, vendredi dernier au siège du Parena, à Oulofobougou Bolibana, a engagé un processus d’informations relatives à ses propositions pour l’organisation d’élections libres et transparentes.                                 

Baba Dembélé

Le Républicain 21/11/2011