Processus de réconciliation au Mali Le CJA en rassembleur pour l’unité nationale

La refondation de la Cma est enclenchée depuis la mise en place du Congrès pour la justice dans l’Azawad (Cja). Hamma Ag Mohamoud et ses hommes reviennent dans le giron de la République. En effet, la communauté Kel Ansar est à pied œuvre depuis des mois pour la paix et la réconciliation.
La mise place du Congrès pour la justice dans l’Azawad est le fruit d’un long processus, car, en plus de la branche politique, il y a la branche militaire avec le colonel Abass Ag Mohamed Hamad. Aujourd’hui, le CJA est dans la dynamique d’un vrai rassemblement afin de réunir tout le monde pour bien amorcer la vraie application de l’accord pour la paix.
À Bamako, Hamma a rendu visite à Ousmane Chérif Madani Haïdara et a remercié le guide de spirituel d’Ançar Dine, qui se bat pour la paix au Mali. Il a aussi travaillé avec la communauté Kel Ansar, grâce au chef général de la Tribu Abdoul Majid Ag Mohamed Hamad dit Nasser.
Après la rencontre avec Haïdara, il a continué sa mission. C’est ainsi que la communauté Kel Ansar et le Conseil supérieur des Imghad et alliés ont singé une Charte. En signant ce document, les deux communautés ont réaffirmé leur attachement à l’accord d’Alger. Le retour des réfugiés et déplacés, dans la dignité, occupe une place de choix dans ledit document. Lequel est basé sur de grands piliers : les aspects politiques ; une concertation politique qui sera mise en place afin de converger les points de vue des deux communautés.
Le deuxième volet de la Charte est le plan sécuritaire. Sur ce point, les deux parties s’engagent à mutualiser leurs efforts dans le cadre de la lutte contre l’insécurité dans leurs zones respectives. Dans ce sens, une entité technique sera mise en place et les deux parties s’engagent à soutenir toutes les initiatives que les autorités maliennes prendront dans le cadre de la sécurité.
Le troisième et dernier volet du document est concerne les questions humanitaires et de développement. Les deux parties considèrent que le retour des réfugiés et des populations déplacées dans leur zone d’habitation habituelle ainsi que des appuis aux populations locales restées sur place, est une condition essentielle pour le retour de la sécurité, une concrétisation de la mise en œuvre de l’accord.
Dans la Charte signée, les Imghad et alliés et Kel Ansar appellent au retour des réfugiés et des déplacés sur les sites de leur choix. Toutes les dispositions de cette Charte seront analysées par un Comité politique. Aujourd’hui, ce rapprochement est en train de porter fruit sur le terrain avec l’adhésion des populations à la base. Le CJA se bat actuellement pour ne pas être exclu surtout dans la mise en place des Autorités intérimaires.
À M’berra, Gargando, Razelma et Farach, d’énormes manifestations sont en gestation pour dénoncer le décret exclusif portant création des Autorités intérimaires et surtout, pour demander l’implication du Congrès pour la justice dans l’Azawad (Cja) et le Mouvement pour le Salut de l’Azawad (Msa) dans le processus de paix afin d’éviter un blocage irréversible de l’accord pour paix.
K.T