Hommage à Bassidiki Kané : Adieu mon capitaine, ainsi va la vie !

Dans les années 1974-1976 où j’étudiais à l’Institut Polytechnique rural de Katibougou, j’ai connu Bassidiki Kané, capitaine de l’équipe du Méguétan de Koulikoroba. J’ai joué tout d’abord contre lui dans l’équipe de l’Institut de Katibougou et c’est là qu’il m’a approché pour signer une licence au Méguétan. J’avais décliné l’offre tout d’abord, parce que ma priorité n’était pas le football et ensuite, je n’avais pas assez de temps.
Bassidiki venait passer tout son temps avec moi à côté de la gare de Koulikoroba, juste à côté des familles Kouyaté et Diarra. Grâce à sa perspicacité et de ce rapport franc, j’ai accepté de signer ma licence. Dès lors, on jouait tous les soirs avec l’ancien président de la République, ATT, qui était notre entraîneur. Il était en ce moment le responsable du Centre d’Instruction de Koulikoro. Pélé, Puskas, Bassidiki, des noms qui me sont restés depuis mon séjour à Koulikoroba.
À la fin de mes études, je ne suis plus allé à Koulikoro et depuis, on ne s’est plus revu. Et c’est en 2001 que j’ai croisé ATT à l’Aéroport de Paris Roissy Charles De Gaulle, qui m’a dit que Bassidiki était devenu l’Imam de Koulikoro. Voilà un homme toujours souriant et toujours là à calmer les ardeurs quand ça chauffait entre les joueurs. Je garde en tout cas de très bons souvenirs de lui, car il m’apportait chaque fois des culottes de sport.
Adieu Bassidiki, repose en paix et que la terre te soit légère. Tu as suivi ton destin après le football par cet imamat dont tu t’es révélé très talentueux. Tu as donc, Bassidiki, donné ta vie à Dieu et servi les musulmans. Quel itinéraire et quel don de soi ! Puisse Allah, le Tout-Puissant, t’accueillir auprès de Lui et Te donner la récompense céleste que tu mérites. Adieu, El Hadj Bassidiki Kané !
Guillaume Mamadou Hachim DIALLO