Processus de paix L’IMRAP suit l’accord d’Alger par le dialogue

Des personnalités venues pour la plupart des foyers de tension maliens croisent leurs regards sur l’application de l’accord de paix issu du processus d’Alger. «Malgré les efforts fournis, on entend encore des populations dire : nous n’avons pas compris l’accord » ; a déclaré Traoré Nènè Konaté, la directrice générale de l’Institut malien de recherche action pour la paix(IMRAP).

En effet, conscient du rôle des acteurs à la base, l’IMRAP a initié des journées d’échanges et de partage entre populations et autorités du Mali sur les préoccupations relatives à la mise en œuvre de l’accord. «Nous voulons inclure l’ensemble des populations dans le processus », a laissé entendre la directrice de l’IMRAP lors d’un atelier tenu à Bamako du 28 au 29 septembre 2016 sur le suivi de la mise en œuvre de l’accord d’Alger.

L’IMRAP veut en effet inclure l’ensemble des composantes de la société malienne dans le processus de paix en cours d’une part et de l’autre les besoins exprimés par les Maliens. Et la directrice de l’IMRAP de rappeler que selon le bulletin N°7 du sondage Mali-mètre, plus de 80% des Maliens estiment ignorer le contenu de l’accord, et cela malgré les efforts des autorités du Mali et de ses partenaires.

Le combat de l’IMRAP vise à appuyer les efforts déployés par les autorités maliennes en matière d’appropriation du contenu de l’accord. Il s’agit aussi de se mobiliser pour la contribution des acteurs locaux en du processus. Entres autres objectifs, l’initiative veut contribuer à l’appropriation de l’accord, à stimuler la participation citoyenne et surtout encourager la redevabilité et la gestion transparente de la part des responsables.
A travers ce projet pilote, l’IMRAP a sillonné les communes de N’Tilit, Sonni Ali Ber et Gao dans le cercle de Gao. Ont été également concernées : les communes de Macina, Nampalari et Diabali dans la région de Ségou et le camp des réfugiés de M’Berra en Mauritanie voisine. Des délégués de ces localités prennent part à l’atelier de Bamako.
Soumaila T. Diarra

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