Pour non paiement par le Mali de 13 millions de FCFA: Des milliards de FCFA et plusieurs projets…

Parmi eux figure en bonne place le Programme de Microfinance Rurale (PMR). Conjointement développé par le gouvernement malien et le Fonds International de Développement Agricole (FIDA), avec un financement de 15,6 milliards de FCFA sur une durée de 8 ans, le Programme de Microfinance Rurale s’inscrit dans la continuité et la consolidation des interventions du FIDA dans les régions de Ségou (centre) et Koulikoro (nord-ouest), qui accueillent la plupart des institutions de microfinance au Mali.

Lancé en mars 2011, il reste l’un des seuls gros programmes financés au Mali par le FIDA, à continuer ses activités. Le Programme Intégré de Développement Rural de la région de Kidal (PIDRK) et le Programme de Développement Intégré des Régions Nord (PIDRN) étant installés dans les zones occupées.

Mais, voilà, à cause de la lourdeur administrative et sous le couvert des «priorités» gouvernementales, qui ne figurent que dans les discours, le secteur agricole (qui reste encore vital, malgré la crise) meurt à petit feu. Selon nos sources, le FIDA s’apprêtait, au titre de l’appui à la sécurité alimentaire, à verser des centaines de millions de FCFA au Mali.

Au PMR, c’est de plus d’un milliard de FCFA que le Mali devait bénéficier, gratuitement, dans le cadre d’un sous-projet. Même si à l’Unité de Gestion du PMR on reste très diplomatique, les comptes sont au rouge. Les paiements des créances dues aux prestataires ne sont plus assurés. Bref, on vit avec le strict minimum (salaires, carburant pour la ville, factures d’eau et d’électricité…).

A quelques encablures du Conseil d’administration du FIDA, la situation n’est guère à l’optimisme et le portefeuille malien de projets semble toujours être dans les tiroirs à Rome. Au ministère de l’Agriculture, toujours selon nos informations, on se bat comme un beau diable pour dénouer la situation. Le blocage se trouverait plutôt au département des Finances. «Le ministre Tiénan Coulibaly joue toujours à l’attentisme et au beau parleur» affirme-t-on, avec amertume, du côté du développement rural et de la sécurité alimentaire. A suivre

Paul Mben

Le 22 Septembre 13/09/2012