POUR MANQUE DE VOLONTE DU GOUVERNEMENT Les syndicats affiliés à la CSTM manifestent à Bamako

Quelques centaines de personnes ont manifesté jeudi à Bamako à l’appel de la Conférence syndicale des travailleurs du Mali (CSTM) pour mettre « la pression » sur gouvernement à propos des licenciements abusifs des travailleurs dans les mines, les sociétés privées de sécurité.
La centrale exige aussi le remboursement des prélèvements au titre de l’Assurance maladie obligatoire et l’intégration des enseignants des collectivités à la fonction publique.

Des centaines de manifestants, selon les organisateurs, ont participé le 12 mai 2016 à Bamako à une marche de protestation de la CSTM.
Cette centrale syndicale en a appelé à la constitution d’un « front uni » pour une démonstration de force après le refus du gouvernement d’ouvrir un « dialogue social » avec les syndicalistes en vue d’améliorer les conditions de vie des militants.
Dans une déclaration comportant plusieurs points de revendications, les responsables de la CSTM fustigent le gouvernement, lui reprochant d’être inactif dans les faits alors que les travailleurs sont dans les conditions inacceptables.
« Nous n’allons jamais accepter que nos collaborateurs soient renvoyés dans les sociétés minières et agences privées de sécurité sans des mesures d’accompagnement », a tranché le secrétaire général de la CSTM, Hamadoun Amion Guindo.
« Il faut aller à l’application de code de travail pour garantir les conditions de vie des travailleurs », a-t-il ajouté.
Et de déplorer la cherté des denrées de première nécessité.
L’autre plat de résistance des manifestants du jeudi portait sur violations des droits des leaders syndicats.
Hamadoun Amion Guindo a dénoncé les mesures draconiennes prises par le gouvernement à l’encontre de certains leaders syndicats.
« La mesure de répression des autorités à l’encontre des leaders ne nous fera point peur.
Et nous allons assumer notre responsabilité », expliquera-t-il, faisant allusion au Syndicat national de la police.
Selon le secrétaire de la CSTM, les travailleurs du Syndicat national de la police, affilié à la centrale, traversent une passe difficile aujourd’hui pour avoir exigé le remboursement des prélèvements de l’Assurance maladie obligatoire.
Bréhima Sogoba
Source:L’Indicateur Du Renouveau.