Politique / Réactions au : « Je ne resterai pas une seconde de plus que les 40 jours de l’interim »

Boubacar Touré, secrétaire à la communication du Rpm et membre du Fdr

Ce n’est pas un problème  personnel. Dioncounda est un citoyen malien qui a ses droits. Le problème se pose par rapport au texte constitutionnel et aux dispositions de l’Accord-cadre. Il faut qu’on prenne de la hauteur par rapport à la question et qu’on évite de la personnaliser. Ceux qui veulent placer le problème autour de  Dioncounda Traoré ont une mauvaise perception de la question. Une bonne lecture de l’article 36 de la constitution et des articles 4, 5, 6, 7 et 8 de l’Accord-cadre détermine les conduites à prendre. Restons dans les textes et évitons les débats personnels qui nous conduisent vers des polémiques inutiles.

Younousi Touré, président de l’Urd, membre du Fdr

Je pense que c’est une déclaration faite après mûre réflexion. Il a du prendre toute la mesure de la situation. Pour un homme qui a autant d’expérience et qui a occupé autant de postes importants, on ne peut pas lui reprocher de prendre une telle position quand le pays traverse un tant de difficultés.

Hammadoun Amion Guindo, président de la Copam

Le secrétaire général de la Cstm, Hammadoun Amion Guindo et président de la Copam a soutenu que Dioncounda Traoré ne devrait pas opiner sur tout ça. Il a souligné que Dioncounda Traoré était président de l’Assemblée nationale, qu’il est président par intérim dont le délai est défini par la constitution.  ‘’En tant que citoyen, a-t-il ajouté, il doit respecter la durée  des 40 jours, il doit être régalien et respecter le délai de son mandat conformément à sa prestation de serment ‘’.

Rokia Sanogo, membre la Copam

Il aurait du le dire plus tôt. Ce serait vraiment bien. Nous saluons donc qu’il revienne à la raison. C’est eux qui ont demandé le retour à l’ordre constitutionnel. Ils n’ont donc qu’à respecter cette constitution qui limite l’intérim à 40 jours. Tout le monde savait qu’il ne pouvait pas respecter le délai pour élire un président de la République, mais que c’était pour éviter les sanctions de la Cedeao. Il devait donc dire : j’aime mon pays, la constitution ne prévoit pas une transition, il faut qu’on entre dans l’Accord-cadre pour la mise en place des organes de la transition, avec un Premier ministre, un gouvernement, une feuille de route.

Propos recueillis par Baba Dembélé

Le Républicain Mali 04/05/2012