OPPOSITION : Interdiction au Mali d’une marche de soutien à Soumaïla Cissé toujours otage de ses ravisseurs

Une marche de soutien à l’opposant Soumaïla Cissé, toujours otage de ses ravisseurs, n’a pas été autorisée par le gouverneur du district de Bamako. Elle était prévue le vendredi 17 avril à l’initiative du Mouvement «Les Etoiles de Soumaïla» et le parti du chef de file de l’opposition, l’Union pour la République et la Démocratie (URD, opposition).

Baptisée «marche silencieuse», elle visait à susciter «la mobilisation générale» pour la libération de l’opposant malien. Selon les organisateurs, il s’agissait aussi de «mettre la pression sur le pouvoir afin d’accélérer les négociations quant à la libération de Soumaïla Cissé».

Dans un communiqué annonçant le report de la marche, «les Etoiles de Soumaïla Cissé» ont dénoncé également le retard pris dans la signature du décret portant création de la «Cellule de crise» sensée piloter les négociations pour la libération de leur idole.

«Le report de cette marche est loin d’être un échec» ont prévenu les partisans de l’honorable Cissé tout en mettant le pouvoir en garde contre «toute lenteur dans ce dossier».

Il faut rappeler que c’est le 25 mars 2020 que Soumaïla Cissé et son équipe ont été pris en otage par des ravisseurs non identifiés dans la zone de Saraféré (Niafunké, région de Tombouctou) dans le nord du Mali où il était en campagne pour le 1er tour des législatives tenu le 29 mars dernier.

Entre temps, tous ses compagnons ont été relâchés, sauf lui. Et les négociations sont dans l’impasse depuis que le négociateur principal (Amadou Kolossi) a été lui-même pris en otage la semaine dernière.

Il faut noter que Soumaïla Cissé est l’un des 22 députés (sur les 147 que compte l’Assemblée nationale du Mali) élus dès le premier tour.