La rencontre a enregistré la participation des responsables, militants et sympathisants de la Coordination régionale des organisations et associations féminines de Sikasso (Cafo), du Conseil régional de la jeunesse, du Conseil régional de la société civile, la Coordination régionale de l’Union des jeunes musulmans du Mali (UJMA), des partis politiques comme le PSDA.
Les leaders traditionnels et coutumiers et confessionnels étaient aussi de la partie. Ce n’est pas tout : la conférence a aussi enregistré une participation de taille du parti présidentiel, le RPM. La forte délégation était conduite par le secrétaire général de la section de Sikasso, également ministre de la Santé, Ousmane Koné. Il était accompagné de son adjoint, qui est aussi maire de Sikasso, Mamadou Tangara, du député élu à Sikasso, Salia Togola, etc.
La délégation de Bamako était conduite par le coordonnateur de l’opération « M’Bé Mali fè », Ismaël Sacko, et comprenait Issa Traoré (UJMA), Gollé Tounkara (Recotrade), Alassane Gana (opérateur économique), Mme Diop Astan Koné (présidente des femmes du PSDA), Sidy Modibo Coulibaly (secrétaire à la communication).
La conférence avait pour objectif d’échanger avec les populations du Kénédougou sur le contenu de l’accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger.
Dans une salle pleine comme un œuf, le coordonnateur de « M’Bé Mali fè », Ismaël Sacko, a appelé les populations de Sikasso à soutenir l’accord en se mobilisant sans retenue comme les jeunes de Gao, Kayes, Tombouctou lesquels marchent et soutiennent l’accord paraphé pour protéger le Mali que nous léguerons entier à nos cadets.
« Nous retenons que cet accord n’est pas en déphasage avec notre Constitution. Nous devons rester vigilants pour ne pas tomber dans sa mauvaise interprétation. C’est pourquoi, les structures membres de l’opération ont décidé de conduire les débats de proximité avec nos populations de l’intérieur pour réduire les méfaits de la désinformation et donner la chance à une compréhension mutuelle autour de ce document », a souligné M. Sacko.
Pour le coordonnateur de « M’Bé Mali fè », il n’y a aucune alternative à la paix et aucun sacrifice n’est de trop pour y parvenir. « Nous n’avons pas peur des expressions comme Azawad, car l’accord nous indique que le peuple malien a le dernier mot. De même que le pouvoir au président de région, un pouvoir légitime et conforme à la volonté de nos concitoyens, un pouvoir décentralisé favorable à une meilleure gestion de nos collectivités et cela en rapport avec le représentant de l’Etat ».
En tout cas, l’appel d’Ismaël Sacko n’est pas tombé dans une oreille de sourd puisque le maire de Sikasso a indiqué que les populations du Kénédougou vont tenir un grand meeting lundi 6 mars 2015 au stade municipal de la ville.
Le ministre Ousmane Koné a promis de trouver le maximum de copies de l’accord traduit en bambara et sénoufo pour les populations du Kénédougou. La plupart des participants ont exprimé leur soutien à l’accord tout en demandant aux autorités de doter notre pays d’un outil de défense performant.
Dans la soirée, la délégation a effectué une visite de courtoisie aux notabilités de Sikasso dans la famille Traoré. Toutes les notabilités étaient présentes : Traoré, Diamouténé, Berthé, Sanogo. Dans le vestibule des notabilités, M. Sacko a expliqué le contenu de l’accord et demandé le soutien de taille de ces dignitaires. Ce que les notabilités traditionnelles ont promis.
Alpha Mahamane cissé
Source: L’Indicateur Du Renouveau
