ONU: premier traité sur le commerce des armes conventionnelles

L’Iran, la Syrie et la Corée du Nord s’étaient opposés jeudi à son adoption dans le cadre de la conférence ad hoc, il a donc été présenté à l’Assemblée générale. La Chine et la Russie, deux des principaux exportateurs d’armes, se sont abstenues, de même que Cuba, le Venezuela, la Bolivie et le Nicaragua.

L’ambassadeur de Syrie à l’ONU, Bachar Djafari, a répété que son gouvernement s’opposait au texte car il n’interdit pas la vente d’armes à des organisations non-étatiques et à des « terroristes », le qualificatif attribué par Damas aux insurgés.
Embargos à respecter

L’objectif du traité est de fixer des normes pour les transferts de tout type d’armes conventionnelles, légères ou lourdes. Il impose d’autre part aux pays signataires de revoir tous les contrats de livraison d’armes à l’étranger pour s’assurer que les munitions ne contribuent pas à des violations des droits de l’homme, et qu’ils ne violent pas les embargos.

Le traité n’interdit de fait pas les transferts à des groupes armés mais précise que toute vente d’armes doit être d’abord soumise à une évaluation rigoureuse des risques et des conséquences pour les droits de l’homme.

Les partisans du contrôle des armes et les ONG font valoir qu’un traité est nécessaire pour stopper le flux incontrôlé des armes et des munitions qui alimentent les guerres et entraînent des atrocités ainsi que des violations des droits de l’homme.


(ats / 02.04.2013 19h35)