Nouveau statut des fonctionnaires de la police nationale :Que veut-on cacher à la presse ?

Cette nouvelle loi promulguée par le président de la République portant sur le statut des fonctionnaires de la police nationale, notamment les commissaires, les inspecteurs , les sous officiers et les stagiaire de la police,  est un document qui se compose d’une dizaine de chapitres et plusieurs articles, portant entre autres, sur la structure des personnels de la police, les obligations et droits des fonctionnaires de la police nationale, notamment ses devoirs et interdictions, les nouvelles méthodes de recrutement, l’âge de la retraite… Cette nouvelle loi annonce sans nul doute le renforcement de la déontologie au sein de la police nationale.

Il y est clairement indiqué dans de nombreux chapitres (le chapitre II portant les obligations et les droits des fonctionnaires de la police nationale, la section 1 qui relate des devoirs et interdictions, l’article 13, le fonctionnaire de police vis-à-vis de son administration, l’article 14) que «  le fonctionnaire de police doit servir l’Etat avec dévouement, loyauté, intégrité. Il doit, notamment, veiller à tout moment à la promotion des intérêts de l’Etat et éviter dans le service comma dans la vie privée, tout ce qui est de nature à tenir l’image de la police nationale ».

Toujours dans ces article, il « est formellement interdit au fonctionnaire de la police, de solliciter ou de recevoir, directement ou par personne interposée, même en dehors de ses fonctions mais en raison de celles-ci, des dons, gratification ou avantages quelconques »

Ainsi, selon l’article 15 des droits et interdictions, « le fonctionnaire de police nationale ne peut, quelle que soit sa position, exercer une activité lucrative ou non, de nature à porter le discrédit sur la fonction policière ou à créer une équivoque préjudiciable à celle-ci. L’autorité compétente prend les mesures propres à sauvegarder les intérêts de service lorsque l’activité conjointe est de nature à porter le discrédit sur la fonction ou à créer une équivoque pré judiciaire à celle-ci ».

Le document qui a été distribué à la presse avant d’être violemment retiré aux hommes de média, a été exposé par les responsables des syndicats de la police nationale, par la voix du contrôleur général de la police nationale, Augustin Dioma et du commissaire de police, Abdoulaye Doumbia, « pour éviter des éventuelles erreurs dans cadre de l’exercice de leur fonction sur le terrain », des dérapages très souvent décriés par les citoyens. Le contrôleur général de la police nationale a tenu à rappeler à ses camarades qu’ « il est nécessaire pour les éléments de la police de s’instruire ».

Oumar Camara

L’ Indicateur Renouveau 08/11/2010