NEGOCIATIONS AVEC LES BANDITS ARMES Le mouvement « Vert-Jaune-Rouge » dénonce Blaise

 

Tout porte à le croire depuis quelques temps après les rencontres initiées par ce dernier avec les représentants du MNLA (Mouvement national de libération de l’Azawad) et d’Ançar-Eddine dirigée par le narcotrafiquant Iyad Agaly. Au moment où la classe politique étale son manque d’efficacité à travers un silence radio autour de ces initiatives peu glorieuses de M. Compaoré pour le Mali, l’association « Vert-Jaune-Rouge » a décidé de monter au créneau. Dans une déclaration dont copie a été déposée à notre rédaction, le regroupe pour l’éveil de la conscience citoyenne au Mali dit « non » aux agissements du médiateur de la Cédéao dans la crise malienne. « Nous dénonçons en toute responsabilité la médiation du président burkinabé, Blaise Compaoré.

Non satisfait d’avoir hébergé les bandits armés qui ont agressé le Mali, le président du Faso, dans un dynamisme diplomatique de dernière minute, tente de remettre en scelle le MNLA et Ançar Eddine, dans des négociations, qui à notre sens, n’ont que pour objectif de saboter la cohésion retrouvée de la communauté internationale pour une intervention militaire libératrice des régions nord de notre pays », a asséné le mouvement « Vert-Jaune-Rouge », sous la signature de son président, M. Yagaré Diakité.

En déclarant que les revendications du MNLA sont légitimes, la médiation Burkinabè ne s’est-elle pas disqualifiée ? S’interroge le regroupement associatif, qui, explique qu’en s’efforçant de convaincre que le MNLA et Ançar-Eddine sont différents du Mujao et d’Aqmi, la médiation burkinabè semble naviguer à contre courant de la Cédéao, de l’Union africaine et de l’ONU. Convaincu, en effet, qu’il n’y a aucune différence entre le MNLA, Ançar Eddine, Mujao et Aqmi, le mouvement « Vert-Jaune-Rouge », réaffirme dans sa déclaration qu’aucune négociation n’est possible avec des groupes terroristes qui ont des revendications maximalistes : la mise en cause des principes de l’indivisibilité du territoire national et la laïcité de la République.

En clair, explique le président de l’association, Yagaré Baba Diakité, seule une intervention militaire peut sauver le Mali de l’emprise des bandits armés au Nord. Appel à la responsabilité de la classe politique Ce branle-bas de l’association « Vert-Jaune Rouge » contre les initiatives mafieuses du président Compaoré intervient quelques jours après la grande manifestation de colère de Maliens qui a ébranlé la visite de celui-ci à Paris.

Des Maliens écœurés contre le double jeu du médiateur de la Cédéao, avaient dit « non » à la réception « d’un dictateur » par le président François Hollande. Comme pour dire que dans la crise malienne, Balise Comparé est loin d’inspirer la confiance du peuple malien. Tout en profitant de la présente déclaration, l’association « Vert-Jaune-Rouge » a adressé une mention spéciale à la nouvelle présidente de la Commission de l’Union africaine, Mme Nkosazana Dlamini-Zuma et au président français, pour, disent-ils, leur volontarisme affiché dans la résolution de la crise au Nord de notre pays. « Ces deux personnalités politiques de haut niveau, dès leur prise de fonction, n’ont ménagé aucun effort pour la résolution de la crise au nord du Mali.

Si aujourd’hui, les Maliens perçoivent une lueur d’espoir dans la libération des régions occupées au nord de leur pays par des terroristes liés à Al Qaïda, c’est grâce aux actions volontaristes de ces deux personnalités. Pour soutenir leurs initiatives qui vont sûrement aider notre pays à se débarrasser définitivement d’Aqmi et de ses alliés, nous invitons les acteurs politiques maliens à regarder dans la même direction », a déclaré le mouvement « Vert-Jaune-Rouge », brandissant le drapeau malien. Pour Yagaré Baba Diakité, après huit mois d’occupation des 2/3 du Mali, il faut regretter de constater que la classe politique malienne est toujours divisée et peine à s’unir autour de l’essentiel.

Issa Fakaba Sissoko

L’Indicateur Du Renouveau 07/11/2012