Face à l’intensification des départs clandestins vers l’Europe, la Tunisie se retrouve une nouvelle fois au centre des préoccupations migratoires en Méditerranée. Considérée comme l’un des principaux points de départ vers les côtes italiennes, notamment l’île de Lampedusa, la Tunisie est régulièrement sollicitée par ses partenaires européens pour renforcer le contrôle de ses frontières.
Selon plusieurs responsables européens et tunisiens, des mesures significatives ont été mises en œuvre ces derniers mois pour freiner les traversées illégales. « Des efforts très importants ont été faits par les autorités tunisiennes », a souligné un diplomate européen en poste à Tunis, saluant notamment l’intensification des patrouilles maritimes, la multiplication des opérations de démantèlement des réseaux de passeurs, ainsi que les campagnes de sensibilisation menées dans certaines régions côtières.
Malgré ces initiatives, la pression migratoire demeure forte. Les départs, souvent organisés dans des conditions précaires et dangereuses, continuent de provoquer des drames humains. Depuis le début de l’année, plusieurs naufrages ont été signalés au large des côtes tunisiennes, mettant en lumière les limites de la seule réponse sécuritaire.
Par ailleurs, des ONG dénoncent les conditions de détention de certains migrants, ainsi que les refoulements à la frontière sud, où de nombreux subsahariens seraient abandonnés dans le désert. Une situation complexe qui rappelle que la lutte contre la migration clandestine ne peut être dissociée d’une politique migratoire globale, fondée à la fois sur la sécurité, la coopération internationale et le respect des droits humains.
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