Ménaka: Le MNLA poursuit ses exactions


Ce fut la panique générale. Tous les transporteurs et petits commerçants ont été dévalisés. Même les transporteurs algériens qui venaient ravitailler le marché, n’ont pas été épargnés. Un camion qui transportait des forains a été stoppé en cours de route: tous les populations noires qui s’y trouvaient ont été fouillées, molestées,  volées et leurs cartes d’identité détruites.

Quarante-huit heures auparavant, les mêmes combattants du MNLA avaient attaqué la foire hebdomadaire de Tinfadimata, située à 35 km de Ménaka. Le même scénario y a été répété. Aujourd’hui, les populations refusent de participer aux différentes foires de la localité, en raison de l’insécurité grandissante. Malgré tout, les criminels du MNLA se pavanent en brousse et, à chaque fois qu’ils rencontrent des populations noires transportant à dos d’âne de l’eau, ils la renversent. Les campements noirs sont également victimes de cette situation, qui ne vise qu’à les assoiffer pour les faire mourir à petit feu.

Les militaires maliens ont été alertés à maintes reprises, mais disent n’avoir pas reçu le mandat de quitter la ville pour patrouiller alentour. Alors, où est la sécurité? Et comment, dans ce contexte, pourra-t-on organiser des élections?

Chahana Takiou