Médias et conflits Quel comportement pour les journalistes en temps de crise?

Organisé par l’Union des Journalistes de l’Afrique de l’Ouest (UJAO) en partenariat avec la Maison de la presse du Mali, l’atelier de deux jours  a regroupé une vingtaine de représentants de radios et d’organes de la presse écrite. Animé par Mahamadou Talata Maïga et Filifing Diakité, cette formation a porté sur des modules comme la notion de conflit; médias et conflits: comment les journalistes peuvent-ils promouvoir la paix?; quelles contraintes et comment y faire face pour mieux pratiquer un journalisme de paix, les bonnes pratiques et les pratiques à déconseiller; l’utilisation des réseaux sociaux par les journalistes dans le cadre de la diffusion d’informations en période de conflits, les techniques de sécurité Internet pour les journalistes et la notion de journalisme citoyen.

Selon Mahamadou Talata Maïga, les médias ont eu bien souvent des impacts négatifs sur des décisions qui touchent les questions de paix et de sécurité dans la plupart des conflits. Pour Mr Maïga, des médias, affiliées pour certaines à des chapelles politiques, ont préféré servir la cause de belligérants au détriment de celle du peuple. Parlant de l’exercice du métier de journaliste en période de conflit, Mahamadou Talata Maïga a rappelé certains fondamentaux du journalisme. Il a aussi soutenu que le journaliste devait rendre compte des faits tels qu’ils étaient, même si cela pouvait conduire à la guerre, à la haine et à des soulèvements populaires.

Pour sa part, Filifing Diakité a entretenu les participants sur l’utilisation des réseaux sociaux  par les journalistes dans le cadre de la diffusion d’informations en période de conflits et sur les techniques de sécurité Internet et la notion de journalisme citoyen.

Il faut noter que la cérémonie d’ouverture de l’atelier était présidée par le Secrétaire général du ministère de la Communication, Cheick Oumar Maïga et la Coordinatrice du Projet de renforcement des capacités de l’UJAO (PRC-UJAO), Mme Ndey Tapha Sosseh. Dans son adresse, celle-ci a soutenu que cette formation visait à apporter aux participants une certaine expertise afin de leur permettre de répondre à des questions complexes comme les conflits et les processus de paix, avant d’ajouter que le rôle du journalisme dans la gestion et la résolution des conflits demeurait encore assez méconnu.

Yaya Samaké

Le  22 Septembre 17/12/2012