Mali : l’ONU pourrait prendre le relais de la France en juillet.

Ce déploiement doit être précédé par un vote au Conseil de sécurité de l’ONU, lui-même précédé par la remise d’un rapport. Aucune résolution ne devrait toutefois être adoptée avant le mois d’avril. « Seule certitude, nous n’échapperons pas à un mandat robuste », estime une source militaire contactée par Le Monde, qui exclut cependant la création d’une force de réaction rapide, comme le réclament les pays africains.


L’ONU N’A PAS « LA CAPACITÉ D’ENDIGUER LA MENACE SÉCURITAIRE »

« Les membres du Conseil de sécurité et les Etats membres sont très clairs pour que le Mali étende son autorité sur tout le territoire du Mali, a dit le responsable de l’ONU. La souveraineté du Mali est l’objectif principal de cet appui international ». « Les Nations unies n’auraient ni le mandat ni la capacité d’endiguer la menace sécuritaire qui est posée par les terroristes, a-t-il ajouté. Ce sont des actions qui sont entreprises avec beaucoup plus d’efficacité par des partenaires qui en ont la capacité ».

La France, intervenue seule militairement le 11 janvier au Mali pour en chasser les groupes armés islamistes, avait annoncé un prochain passage de relais à l’ONU. François Hollande a annoncé que le retrait des troupes française commencerait en avril. M. Mulet a indiqué que Paris « a dit qu’il serait sur le terrain le temps nécessaire et s’il y a encore du travail à faire ils continueront de le faire ».

La Misma déploie actuellement au Mali environ 6 300 soldats d’Afrique de l’Ouest et du Tchad, auxquels s’ajoutent quelque 4 000 soldats français. La force de sécurisation de l’ONU pourrait mobiliser au total jusqu’à 10 000 hommes. L’idée est d’intégrer dans ses rangs les militaires ouest-africains et tchadiens déjà déployés sur place et d’y ajouter d’autres unités, notamment burundaises et mauritaniennes.

Le Monde 2013-03-17 14:02:02