Mali : le capitaine Sanogo, auteur du putsch de 2012, promu général

 

Le capitaine Sanogo avait justifié le coup d’Etat de mars 2012 ayant renversé le président élu Amadou Toumani Touré par l’incapacité d’un Etat corrompu à lutter contre la montée des périls en tout genre dans le nord du Mali – groupes djihadistes et criminels, rébellion touareg.

CAPACITÉ DE NUISANCE

Mais ce putsch avait précipité la chute de cette vaste région dans les mains de groupes islamistes armés liés à Al-Qaida, qui l’ont occupée pendant neuf mois en y commettant d’innombrables exactions, avant d’en être chassés par une intervention militaire internationale mise en place par la France.

Le capitaine Sanogo, qui gardait une capacité de nuisance à Bamako, où ses hommes ont arrêté et brutalisé de nombreuses personnalités politiques, des journalistes et des militaires opposés à eux, avait été installé en février dernier à la tête d’une structure chargée de réformer l’armée malienne, qui avait été laminée dans le Nord. Le décret de sa nomination à la tête de cette structure est daté du 8 août 2012.

Sa promotion du grade de capitaine à celui de général intervient trois jours après le second tour de l’élection présidentielle, remportée par l’ex-premier ministre Ibrahim Boubacar Keïta, qui était resté très discret au moment du coup d’Etat, à l’inverse de son adversaire au scrutin, Soumaïla Cissé. M. Cissé, ex-ministre des finances, était un farouche opposant au putsch.

Le Monde.fr avec AFP | 14.08.2013 à 20h03