La police malienne a mis la main sur un réseau d’escrocs opérant à partir de Sénou, en périphérie de Bamako. Trois individus, âgés de 30 à 40 ans, ont été arrêtés par les agents du commissariat local après plusieurs mois d’enquête. Le préjudice estimé s’élève à plus de 60 millions de francs CFA, selon les autorités.
Les suspects, identifiés sous les initiales M.T (33 ans), B.S (40 ans) et A.S (30 ans), sont accusés d’avoir orchestré une vaste arnaque reposant sur la vente fictive de masques Dogon, prisés sur le marché international de l’art africain.
Un scénario bien rodé
Le stratagème était simple, mais efficace. Les escrocs ciblaient des collectionneurs d’art – principalement à l’étranger – en leur proposant des masques Dogon supposément rares et authentiques. Une fois la confiance établie, les victimes étaient amenées à verser plusieurs sommes d’argent censées couvrir des frais de douane, de transport ou d’assurance.
Dans l’un des cas les plus graves, une victime s’est vue extorquer 47 millions de FCFA dans une transaction totalement fictive.
Des ramifications internationales
L’enquête révèle que le réseau possédait des ramifications en France, au Royaume-Uni, en Guinée-Conakry et même aux États-Unis. Les policiers parlent d’un réseau structuré, aux allures de cybercriminalité transfrontalière.
Une opération policière discrète et efficace
Sous la direction du commissaire divisionnaire Lassine Keita, les forces de l’ordre ont discrètement monté une opération pour identifier et interpeller les membres du réseau. À l’issue de leur arrestation, les suspects ont reconnu les faits, affirmant avoir acquis plusieurs biens matériels avec l’argent détourné.
Les perquisitions ont permis la saisie de deux véhicules, deux motos, plusieurs téléphones portables et cinq masques Dogon, utilisés comme appâts.
Une procédure judiciaire en cours
Le dossier a été transféré au parquet de Bamako, tandis que les enquêteurs poursuivent leurs investigations pour remonter l’ensemble de la filière. Les trois hommes sont actuellement en détention provisoire, en attendant d’être jugés.
La rédaction
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