Le président russe Vladimir Poutine a haussé le ton ce lundi à l’égard des entreprises occidentales encore présentes sur le territoire russe. Dans un discours musclé prononcé devant des hauts responsables économiques, il a averti que la Russie n’hésiterait pas à « étrangler » les sociétés étrangères jugées hostiles ou réticentes à coopérer avec les autorités locales.
Cette déclaration intervient dans un contexte de tensions persistantes entre Moscou et les puissances occidentales, exacerbées par les sanctions économiques et les restrictions commerciales imposées à la Russie depuis le début de la guerre en Ukraine. Alors que plusieurs multinationales ont quitté le marché russe, certaines entreprises — notamment dans les secteurs de l’énergie, de l’agroalimentaire et de la pharmacie — continuent d’y opérer, souvent sous pression.
« Ceux qui pensent pouvoir rester en Russie tout en sabotant nos intérêts se trompent lourdement. Nous avons les moyens d’étrangler leurs activités s’ils ne respectent pas nos règles », a lancé Vladimir Poutine, sans nommer d’entreprises spécifiques.
Ce ton menaçant marque un durcissement stratégique de la part du Kremlin, qui semble vouloir reprendre la main face à ce qu’il perçoit comme une forme d’ »hypocrisie économique » de certaines entreprises occidentales. Le président russe a également annoncé de nouvelles mesures juridiques facilitant la nationalisation d’actifs étrangers ou la mise sous tutelle temporaire de sociétés accusées de « comportement inamical ».
Plusieurs observateurs y voient une volonté de dissuasion : « Poutine cherche à forcer les entreprises à faire un choix clair — ou elles se plient à la ligne du Kremlin, ou elles partent définitivement », analyse un expert en relations internationales basé à Berlin.
Du côté des entreprises concernées, la réaction reste prudente. Certaines compagnies évoquent en coulisse un « climat d’intimidation économique », tandis que d’autres rappellent leur engagement envers la population russe, particulièrement dans les secteurs vitaux comme la santé.
Reste à savoir si ces menaces se traduiront par des actes concrets, ou s’il s’agit surtout d’un coup de pression politique destiné à renforcer la souveraineté économique du pays face à l’Occident.
La rédaction
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