Le Président de la Transition, le Général d’Armée Assimi Goïta, a nommé ce vendredi Abdoul Aziz Aguissa au poste stratégique de Vérificateur général, à la tête du Bureau du Vérificateur général (BVG). Une décision inscrite dans la continuité des réformes institutionnelles engagées depuis le début de la transition.
Par décret présidentiel n°2025-0344/PT-RM, M. Aguissa succède à Samba Alhamdou Baby, dont le mandat est arrivé à échéance. Cette nomination intervient à un moment crucial, alors que le pays cherche à consolider ses institutions et à renforcer la transparence dans la gestion des ressources publiques.
Un homme du sérail pour une mission sensible
Administrateur civil de formation et membre du Corps préfectoral, Abdoul Aziz Aguissa n’est pas un inconnu dans l’appareil étatique malien. Avant sa nomination, il occupait le poste de Secrétaire général du BVG, un poste qui lui a permis d’acquérir une connaissance fine des mécanismes de vérification et des enjeux de la lutte contre la corruption.
Ce choix d’un profil interne, expérimenté et immédiatement opérationnel, semble traduire une volonté d’assurer une continuité institutionnelle, tout en donnant un coup d’accélérateur à la mission de contrôle des fonds publics.
Un mandat encadré et attendu
La nomination de M. Aguissa repose sur un socle juridique solide : la Constitution, la Charte de la Transition (modifiée par la loi n°2022-001) ainsi que la loi n°2021-069 relative aux attributions du Vérificateur général. Plusieurs textes réglementaires encadrant les conditions de nomination et les avantages liés au poste ont également été pris en compte.
Son entrée en fonction intervient dans un contexte tendu, quelques jours après la publication d’un rapport du BVG mettant en lumière des irrégularités de plus de deux milliards de francs CFA dans la gestion de la Primature. Ce climat renforce les attentes citoyennes autour d’un contrôle rigoureux, impartial et crédible des finances publiques.
Un rôle clé dans la refondation de l’État
Le Bureau du Vérificateur général est l’un des maillons essentiels dans le dispositif de lutte contre la mauvaise gouvernance au Mali. Dans un pays en quête de redressement éthique et administratif, le rôle de cette institution dépasse le simple audit : il s’agit de restaurer la confiance entre l’État et les citoyens.
Le défi est de taille pour Abdoul Aziz Aguissa. Il devra poursuivre les audits avec indépendance, mais aussi renforcer la communication autour des résultats, et impulser une culture de redevabilité dans les administrations publiques. Sa rigueur et son expertise en gouvernance locale sont perçues comme des atouts majeurs pour mener à bien cette mission.
Un signal fort pour la transparence
Cette nomination envoie un message clair : la transparence et la bonne gouvernance restent au cœur des priorités de la Transition. En dotant le BVG d’un responsable expérimenté, le Président Goïta entend faire du contrôle de l’action publique un levier de transformation structurelle.
Avec Abdoul Aziz Aguissa à sa tête, le Bureau du Vérificateur général entre dans une nouvelle phase. Une phase où efficacité, intégrité et résultats devront désormais guider chaque action au service d’un Mali Kura fondé sur la justice et la responsabilité.
La rédaction
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