Macron, le chef d’une junte politique animée de la volonté de soumettre le Mali par la déstabilisation

PM-Mali

«Le monde se souviendra que, après avoir été abandonné en plein vol le 10 juin 2021 par la France (qui a décidé unilatéralement de retirer la force Barkhane du Mali), mon pays a été ensuite poignardé dans le dos par les autorités françaises», a déclaré le PM-I Abdoulaye Maïga à propos de Paris. Et pour lui, il est utile d’éviter «tout amalgame avec le peuple français que nous respectons».

Sa réplique vise donc les autorités françaises qui ont «renié les valeurs morales universelles et trahi le lourd héritage humaniste des philosophes des lumières, se sont transformées en une junte au service de l’obscurantisme». 

«Obscurantisme de la junte française nostalgique de pratique néocoloniale, condescendante, paternaliste et revancharde, qui a commandité et prémédité des sanctions inédites, illégales, illégitimes et inhumaines de la Cédéao et de l’Uémoa contre le Mali», a précisé le chef de gouvernement par intérim. Et de rappeler, «grâce à sa résilience et à la solidarité de pays amis et des peuples africains, le Peuple malien a tenu et a déjoué les pronostics de ses adversaires». 

A la tribune des Nations unies le 24 septembre dernier, le Colonel Abdoulaye Maïga a condamné les tentatives françaises d’instrumentaliser les différends ethniques, en oubliant si vite sa responsabilité dans le génocide contre les Tutsis au Rwanda ; de violer l’espace aérien malien en y faisant voler des vecteurs aériens tels que des drones, des hélicoptères militaires et des avions de chasse (plus d’une cinquantaine de fois) pour apporter des renseignements, des armes et munitions aux Groupes armés terroristes (GAT)…

Une situation qui a poussé notre pays, dans sa lettre en date du 15 août 2022, à demander la tenue d’une réunion d’urgence du Conseil de sécurité des Nations unies. Et cela afin de permettre au Mali de présenter les éléments de preuve en sa possession, démontrant que l’armée française a agressé à de maintes reprises notre pays. 

«Le Mali sera en mesure de prouver que la junte française a fourni des renseignements et des armes à des groupes terroristes», a assuré le Colonel Maïga. Et notre gouvernement s’interroge sur les raisons qui poussent cet Etat membre permanent du Conseil de sécurité, de surcroît assurant la présidence de cet organe, à «faire obstacle au débat, en vue de la manifestation de la vérité». 

Notre pays est déterminé à se battre pour que «le monde soit édifié sur les faits graves qui se sont déroulés au Mali et qui sont à la base de l’aggravation de l’insécurité et de la déstabilisation du Mali et du Sahel», a promis le Colonel Maïga. Et cela d’autant plus que les actes hostiles posés par la France sont incompatibles avec la Charte des Nations unies et son statut de membre permanent. Pour lui, la tenue de cette réunion d’urgence du Conseil de sécurité des Nations unies ne peut être qu’une preuve de «crédibilité de notre mécanisme commun, de l’efficacité de la lutte contre le terrorisme, mais surtout, il y va de l’intégrité de l’ONU qui repose sur le respect des engagements internationaux, de la légalité internationale…». 

Le PM-I Abdoulaye Maïga a naturellement profité de cette tribune pour souhaiter «l’implication personnelle» du président de la 77e assemblée générale (Csaba Kőrösi, Directeur de la durabilité environnementale au Bureau de la Présidente de la Hongrie) auprès du Conseil de sécurité afin que «notre demande aboutisse, pour que cesse la duplicité et la guerre par procuration imposée à mon pays». Une requête tout à fait légitime !

M.B