LUTTE CONTRE LA DRÉPANOCYTOSE

Crédit photo: Mamadou Camara. Le lancement mondial de la Campagne « Aucun enfant oublié » de Save the Children a eu lieu le 26 Avril 2016 Au Mali, il s’est déroulé au CICB sous le haut parrainage de Mme Kéïta Aminata Maïga, Première Dame et Présidente de l’ONG AGIR.

1315 nouveaux patients enregistrés en 2018

La première dame, Keïta Aminata Maïga, a, en compagnie du ministre de la Santé et des Affaires sociales, Michel Hamala Sidibé,  procédé, le mercredi 19 juin 2019, au lancement des activités de la journée mondiale de lutte contre la drépanocytose. 

Cette année, le thème choisi est «Le dépistage, un moyen efficace de prévention, de lutte contre la drépanocytose». En 2018, 1315 nouveaux patients drépanocytaires majeurs ont été enregistrés dans le centre de recherche et de lutte contre la drépanocytose (CRLD). L’association malienne de lutte contre la drépanocytose plaide pour la gratuité du dépistage. 

Maladie génétique cosmopolite, la drépanocytose est une pandémie qui touche 100 millions de personnes dans le monde. L’Afrique constitue un foyer originel et paye un lourd tribut à cette maladie. Au Mali, l’ampleur de la drépanocytose se traduit par un taux de prévalence élevé du gène de l’ordre de 12% de la population totale. 

Aussi, le risque pour un couple porteur de trait drépanocytaire de donner naissance à un enfant malade est de 25% à chaque grossesse. Depuis 2009, l’Etat malien a consenti d’énormes efforts dans la lutte contre cette pandémie à travers le centre de recherche et de lutte contre la drépanocytose (CRLD), ayant pour missions d’offrir un parcours médicalisé adapté à chaque drépanocytaire (consultation, dépistage, traitement, hospitalisation et suivi) ; de faire un diagnostic précoce de la maladie ; de poursuivre la recherche sur la maladie ; de former sur la drépanocytose ; de permettre un accès aux soins pour tous.

Selon Pr. Dapa Diallo, directeur général du centre de recherche et de lutte contre la drépanocytose (CRLD), la lutte contre la drépanocytose est confrontée à deux défis majeurs dans notre pays, celui de la survie du drépanocytaire et celui de réduire l’incidence de la maladie. À ses dires, de l’ouverture du CRLD à nos jours, 10819 patients sont suivis. En 2018, 1315 nouveaux patients drépanocytaires majeurs ont été enregistrés dans ce centre.  

Mme Traoré Fatoumata Coulibaly, présidente de l’association malienne de lutte contre la drépanocytose (AMLUD), a remercié la première dame pour son accompagnement pour la cause des drépanocytaires. Selon elle, le dépistage précoce permet l’identification des drépanocytaires et leur mise dans un programme régulier de suivi, toute chose, précise-t-elle, pouvant améliorer  la qualité de leur vie. 

Toujours de l’avis de Mme Traoré Fatoumata Coulibaly, chaque citoyen malien doit connaître son statut vis-à-vis de la drépanocytose. Elle a exprimé, au nom de l’association malienne de lutte contre la drépanocytose, sa reconnaissance au ministre de la Santé et des Affaires sociales, Michel Hamala Sidibé, pour ses efforts dans l’amélioration de la santé des populations maliennes, plus particulièrement dans le cadre de la lutte contre le VIH/Sida. Enfin, elle a sollicité le ministre de la Santé et des Affaires sociales pour l’érection du CRLD en institut ; la gratuité du dépistage de la drépanocytose et sa déstigmatisation partout au Mali. 

Aux dires du ministre de la Santé et des Affaires sociales, Michel Hamala Sidibé, le choix du thème, à savoir : «Le dépistage, un moyen efficace de prévention, de lutte contre la drépanocytose» met en lumière la problématique des soins chez les drépanocytaires et justifie pour le Mali l’adoption d’une politique nationale de prévention et de lutte contre les maladies non transmissibles dont la drépanocytose. 

Le ministre Sidibé a affirmé que l’appel pour la gratuité du dépistage de la drépanocytose va dans le sens des efforts entrepris par le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta. «Le président de la République a déjà mis en place cinq gratuités dans le domaine de la santé. La gratuité du dépistage de la drépanocytose sera la bienvenue. Nous allons nous battre pour une plus grande décentralisation de la prise en charge des drépanocytaires et faire en sorte que le diagnostic précoce soit une réalité pour le Malien. Nous allons aussi poursuivre la recherche sur la maladie en renforçant les compétences des prestataires sur la drépanocytose» a-t-il déclaré. Michel Hamala Sidibé a remercié l’équipe du CRLD pour leurs efforts visant à faire du Mali un exemple en Afrique dans la lutte contre la drépanocytose. 

 

La première dame, Keïta Aminata Maïga, a lancé un appel aux populations à faire le dépistage de la drépanocytose afin de connaître leur statut et à s’approprier le CRLD.  «Il faut qu’on puisse aider ce centre à accueillir plus de patients et à avoir à disponibilité tous les médicaments» a-t-elle ajouté. 

 

Abdrahamane Diamouténé  

 

 

COOPERATION BILATERALE

L’UE dément la suspension de son aide financière à l’armée malienne 

Dans son communiqué datant du 19 juin 2019, la Délégation de l’Union européenne au Mali informe que l’Union européenne n’a en aucun cas affirmée qu’elle suspend son aide financière à l’armée malienne.

Suite à la publication des informations sur la suspension de l’aide financière de l’Union européenne à l’armée malienne dans certains journaux, la délégation de l’UE a officiellement démenti cette information.

«Faisant référence à divers articles dans la presse de ces derniers jours, la Délégation de l’Union européenne au Mali informe que l’Union européenne n’a en aucun cas affirmé qu’elle suspend son aide financière à l’armée malienne», selon le communiqué.

La délégation de l’UE précise également que l’aide budgétaire de l’Union européenne, comme son nom l’indique, est une aide au budget de l’Etat composée d’une tranche fixe et d’une tranche variable : «En avril 2019, 36 millions d’euros ont été versés au Trésor malien au titre de la tranche fixe liée à l’année 2018. Le déboursement de la tranche variable (d’un maximum de 20 millions d’euros pour 2018) de cette aide au budget est lié à l’atteinte de certains indicateurs agréés par les deux parties».

La délégation a également donné des précisions concernant le retard de décaissement lié à certains problèmes : «Lors d’un colloque tenu par le CERM, le 14 juin dernier, le Chef de Coopération a en effet rappelé qu’une partie de cette tranche variable n’avait pu être décaissée en raison de la non atteinte de certains indicateurs, dont entre autres, la mise en place d’un système intégré des ressources humaines au sein des Forces Armées maliennes. Les tranches variables sont utilisées dans la coopération avec plusieurs pays. Les détails de ces décaissements au profit du budget général de l’Etat avaient déjà fait l’objet d’un communiqué de presse le 23 avril».

À cet effet, l’Union européenne encourage les autorités responsables à poursuivre tous les efforts possibles dans le suivi de ces indicateurs définis en partenariat avec le gouvernement malien afin d’optimiser le décaissement de la tranche variable de l’appui budgétaire.

  1. Doumbia

 

TRANSFERT DE SON ET VIDEO

 

Un métier qui nourrit son homme

 

La majeure partie de nos concitoyens pensent que le métier de transfert de son et de vidéo ne rapporte pas beaucoup. Alors que les revendeurs de son et de vidéo disent se frotter les mains. Ils peuvent empocher 2000 FCFA par jour et voire plus. 

 

Ils sont aujourd’hui très nombreux les jeunes qui gagnent leur vie à la sueur de leur front. Il s’agit notamment des jeunes revendeurs de son et vidéo, accessoires et réparateurs de téléphone. 

 

Il est 10h dans la cour du Carrefour des jeunes de Bamako, plus précisément à l’entrée de la cour, où se dresse le kiosque d’Ibrahim Bagayogo. Dans une atmosphère bruyante, où automobilistes, motocyclistes et piétons vaquent à leurs occupations. Ibrahim Bagayogo est là : assis sur un “tabouret” entre les accessoires de téléphonie mobile et une machine qui regorge de sons et vidéos à transférer. 

 

Détenteur du Diplôme d’études fondamentales, Ibrahim Bagayogo affirme tenir son kiosque au niveau de Malitelda, il y a à peu près 10 années. «Auparavant, on était en dehors de la cour du Carrefour des jeunes, mais à cause du déguerpissement, on est venu se retrouver dans la cour», ajoute-t-il. 

 

Il raconte avoir commencé le métier proprement dit de transfert de son et de vidéo, il y a de cela 6 mois. Par la grâce de Dieu, le jeune Bagayogo arrive à subvenir à ses besoins quotidiens par la vente de sons et vidéos. Car ce métier lui permet de gagner de 2000 FCFA par jour et voire plus, nous a confié notre interlocuteur.  

 

Il a aussi ajouté que c’est la clientèle qui fait souvent défaut. «Il arrive quelques fois qu’on ne gagne rien pendant la journée à cause de la clientèle», affirme-t-il. Pour lui, les sons les plus sollicités sont entre autres : le rap pour les jeunes générations et les anciennes musiques pour les vielles personnes. À ses dires, il ne faut jamais sous-estimer un métier. 

 

D’un kiosque à l’autre, dans la même cour où les clients sont au rendez-vous, Baby, ainsi communément appelé par son entourage, il est plutôt occupé. Au point de ne pouvoir répondre à nos questions. Selon nos enquêtes auprès de ses collègues, il peut gagner jusqu’à 3000 à 4000 FCFA comme frais de transfert de sons et vidéos. 

 

Quant aux clients, comme Gaoussou Tangara, ce métier est un travail noble. Ils (les clients) demandent en revanche sa régulation par les plus hautes autorités. De fait, ce métier permet à beaucoup de jeunes de subvenir à leurs besoins mais aussi de contribuer au développement socio-économique du pays.

 

Daou 

 

SITUATION SÉCURITAIRE AU CENTRE DU MALI

Le président du HCIM durcit le ton

En conférence de presse, le dimanche 16 juin 2019, le président du Haut conseil islamique du Mali (HCIM), Cherif Ousmane Madane Haïdara, a durci le ton face à la situation sécuritaire au centre de notre pays, qui ne cesse de se dégrader, en annonçant que le HCIM allait demander des explications à la Minusma sur sa présence au Mali.

 

L’objectif de cette conférence de presse était de condamner les massacres de civils au centre du Mali et de lancer un appel à la solidarité envers les déplacés de cette crise et les sinistrés des pluies diluviennes de Bamako. 

 

D’entrée de jeu, Cherif Ousmane Haïdara a rejeté toute idée de conflit  confessionnel entre les musulmans et les chrétiens et de conflit  intercommunautaire entre Peuls et Dogons au Mali. «Dans notre pays, il n’y a pas de conflit entre les musulmans et les chrétiens ou entre les Peuls et les Dogons. Nous n’accepterons jamais qu’on puisse opposer les fils du pays, car, dans notre pays, les musulmans, les chrétiens, les Peuls et les Dogons, nous sommes tous des frères. Le Haut conseil islamique n’acceptera jamais qu’on se cache derrière une religion pour tuer des Maliens» a-t-il déclaré. 

 

Le président du HCIM a appelé tous les Maliens à l’union sacrée afin de sortir notre pays de cette crise. Selon lui, il revient à l’Etat d’identifier les auteurs de ces tueries, de les traduire devant la justice, et de protéger les personnes et leurs biens sur le territoire national. 

 

À ses dires, le Haut conseil islamique du Mali ne va plus rester les bras croisés. «Bientôt, nous allons demander des explications à la Minusma sur sa  présence au Mali ; sur ce qu’ils ont fait et sur qu’ils envisagent de faire pour mettre fin à cette situation», a-t-il ajouté. Cherif Ousmane Madane Haïdara a déploré l’absence de membres du HCIM dans la délégation du président de la République, lors de sa visite, du jeudi 13 juin 2019, à Sobane. «Nous pensons que le président de la République a commis une erreur en se rendant à Sobane avec les chrétiens seulement. Mais nous appelons les musulmans à ne pas polémiquer là-dessus», a-t-il renchéri. 

 

Le président du HCIM a appelé les Maliens à manifester leur solidarité envers les déplacés du centre et les sinistrés des pluies diluviennes, du jeudi 16 mai 2019 à Bamako. Selon lui, dans les prochains jours, cet appel sera relayé dans toutes les mosquées du Mali. Le premier geste est venu du président du Haut conseil islamique du Mali, lui-même, qui a fait une contribution de 5 millions de FCFA. 

Abdrahamane Diamouténé 

 

SITUATION HUMANITAIRE AU CENTRE

 

Michel Hamala Sidibé appelle à une synergie d’action face à l’urgence 

 

En vue de mutualiser les actions pour mieux répondre aux besoins humanitaires liés à l’insécurité dans notre pays, particulièrement dans la région de Mopti, le ministre de la Santé et des Affaires sociales, Michel Hamala Sidibé, a rencontré, le samedi 15 juin 2019, les partenaires techniques et financiers. Il a appelé à une synergie d’action afin de répondre à l’urgence humanitaire au centre du Mali. 

 

Cette rencontre, qui a regroupé les partenaires techniques et financiers, les acteurs humanitaires du secteur de la santé, les membres du cabinet et les conseillers techniques du département de la Santé et des Affaires sociales, a lieu au lendemain de la visite du ministre de la Santé et des Affaires sociales au camp des déplacés de Sevaré après le massacre de civils perpétré à Sobane dans la nuit du 9 au 10 juin  2019, par des individus armés non identifiés dont le bilan s’élève à 35 morts. 

 

 

En présence de Mme MBaranga Gasarabwé, coordinatrice du système des Nations unies au Mali, et de Mme Josuan Yaguibou, cheffe de file des partenaires techniques et financiers du secteur de la santé, cette rencontre a permis de dégager les actions urgentes à prendre pour faire face aux besoins immédiats des victimes ainsi que les dispositions à  entrevoir pour le moyen et le long termes.

 

Il s’agira, en urgence, de renforcer les capacités du ministère de la Santé et des Affaires sociales par la mise en place d’une unité d’appui pour assurer une coordination granulaire, opérationnelle et décentralisée ; de faire une évaluation rapide des besoins pour les personnes affectées ;  d’évaluer la couverture des zones cibles par les différents intervenants ; d’évaluer les actions prioritaires à entreprendre ; de renforcer le dispositif de prise en charge des besoins de santé (sur la base des critères de réactivité, continuité et recevabilité), afin qu’il réponde de manière plus efficace aux besoins spécifiques des communautés en situation d’urgence (mettre en place et équiper des unités d’interventions rapides) ; de mettre en œuvre le plan de sécurisation intégré des régions du centre (PSIRC) ;  de mobiliser les ressources nécessaires pour la prise en charge des besoins.

 

Le ministre de la Santé et des Affaires sociales, Michel Hamala Sidibé, a appelé à une synergie d’action afin de répondre aux besoins humanitaires dans la région de Mopti.  «Nous devons recréer la confiance avec nos populations. Il nous faut mettre en place un mécanisme de coordination pour que nos actions portent auprès des populations. Aujourd’hui, la région de Mopti constitue le verrou, si le verrou saute, ça serait une catastrophe. Si on n’anticipe pas, il n’y aura pas de campagne agricole dans certaines localités. La question de l’action sociale n’est pas éloignée de celle du développement. Les déplacés n’ont qu’un seul désir, retourner chez eux. Nous avons besoin de votre accompagnement», a-t-il déclaré.

 

La coordinatrice du système des Nations unies au Mali, Mme MBaranga Gasarabwé, se dit prête à répondre à l’appel du ministre de la Santé et des Affaires sociales. «Vous accompagner dans une coordination efficace, c’est ça qui nous anime. Nous devons penser au retour des déplacés et protéger les civils chez eux pour qu’ils retrouvent la cohésion sociale. Nous sommes prêts à répondre à votre appel», a-t-elle ajouté. 

 

Josuan Yaguibou, cheffe de file des partenaires techniques et financiers, a, au nom de ses pairs, présenté ses condoléances au peuple malien après le massacre de Sobane. Selon elle, il est urgent d’apporter une réponse humanitaire à la crise du centre de notre pays à travers un mécanisme de prise en charge. Elle a invité les partenaires techniques et financiers à fédérer leurs efforts aux côtés du ministère de la Santé et des Affaires sociales. Enfin, Josuan Yaguibou a réaffirmé l’engagement des partenaires techniques et financiers à accompagner le gouvernement du Mali dans la résolution de cette crise. 

 

Abdrahamane Diamouténé   

 

 

PROLIFÉRATION DES ARMES 

Le Mali dispose plus de 346 fabricants d’armes à feu 

Au Mali,  les armes de fabrication locale sont très répandues. Il existe dans notre pays, plus de 346 artisans fabricants d’armes à feu et plus de 100.000.000 armes circulent de façon illicite dans le monde à travers les réseaux mafieux. Ces armes sont  à l’origine de 500.000 morts par an.

Face à ce fléau, le Secrétariat permanent de lutte contre la prolifération des armes légères et de petit calibre a organisé une journée de sensibilisation pour alerter les décideurs et les populations sur le danger qui rôde autour de la société malienne à travers la circulation illégale d’armes. C’était le mardi 18 juin 2019 au Centre international de conférence de Bamako (CICB), en présence du ministre de la Défense et des Anciens combattants et son collègue de la Sécurité et de la Protection civile.

Cette journée de lancement des activités de sensibilisation intervient après la validation du plan d’action triennal dans le cas de la lutte contre la prolifération des armes par le Secrétariat permanent sous la conduite de la commission dirigée par le ministre de la Sécurité et de la Protection civile.

Placée sous le thème : «La prolifération des armes, une menace à la paix et au développement»,  cette journée vise à sensibiliser les décideurs et  les populations sur les dangers liés aux armes à feu afin que chaque Malien puisse s’engager à renoncer à la prise des armes à l’encontre de ses concitoyens.

À en croire le colonel-major Néma Sagara, Secrétaire permanent de  lutte contre la prolifération des armes légères,  notre pays, à l’instar des autres pays de la sous-région ouest-africaine, fait face à la prolifération des armes légères et ses conséquences avec les agressions de toutes sortes. 

«Au Mali, les armes de fabrication locale sont très répandues et nous comptons plus de 346 artisans d’armes à feu au Mali, plus de 100.000.000 armes circulent de façon illicite dans le monde à travers les réseaux mafieux.  On estime que l’AMPC est à l’origine de 500.000 morts par an. Une étude sur les ALPC au Mali montre que les armes de toutes catégories existent et circulent illicitement dans toutes les régions du Malis», a déclaré la secrétaire permanente.

Face à cette situation, le ministère de la Sécurité et de la Protection civile  ainsi que le Secrétariat permanent invitent tous les Maliens à renoncer à la détention illégale des armes légères et de petit calibre.

Maimoua Traoré (stagiaire) 

 

VISITE DE LA DELEGATION DE L’ADP-MALIBA A NIORO DU SAHEL

L’honorable Mamadou A. Diallo apporte des précisions

Dans une note à nous adressée, l’honorable Diallo donne des précisions sur la visite d’une importante délégation du parti, le 10 juin 2019, hormis lui-même. 

Dans sa note, le député Mamadou Alpha Diallo décrit son rapport avec Aliou Boubacar Diallo, le président d’honneur, les raisons de son absence à Nioro avec la délégation, l’état du parti ADP-Maliba, etc.

Mamadou Alpha Diallo affirme : « Suite à votre article paru le jeudi passé, relatif à un supposé souci de collaboration entre le président d’honneur de l’ADP-Maliba et moi, monsieur le journaliste, permettez-moi de préciser ce qui suit : Je n’ai aucun souci de collaboration avec Aliou Boubacar Diallo qui reste le président d’honneur de mon parti ADP-Maliba. J’ai la confiance entière du président d’honneur et du président actif du parti. Je n’ai aucunement été écarté de la mission de haut niveau qui s’est rendue chez le Cherif à Nioro.»

Concernant son absence, l’élu de Nioro du Sahel a déclaré ceci : «Mon absence dans cette délégation s’explique tout simplement par la confiance que le parti m’a faite pour faire face à certaines urgences qui se posent à notre groupe parlementaire au niveau de l’hémicycle en ce moment précis. Vous devrez savoir qu’après le départ d’Amadou Thiam du parti, la nécessité d’une réorganisation de notre groupe parlementaire se posait avec acuité. Et je suis resté à Bamako pour faire face à cette urgence ; toutes choses qui justifient mon absence dans la délégation partie à Nioro. Enfin, je tiens à redire que l’ADP-Maliba se porte comme un charme. Et que moi, député élu à Nioro du Sahel, j’ai la confiance totale du parti et de tous ses élus à l’Assemblée nationale pour diriger notre groupe parlementaire».

Au regard des réactions du député qui donnent plus d’éclairages sur notre publication, nous continuons nos investigations et espérons avoir l’occasion d’échanger avec les intéressés à l’ADP-Maliba. Cela est d’autant nécessaire que l’honorable Mamadou Alpha Diallo nous a accordé un bref détail au téléphone ; toutes chosent qui restent en deçà de nos attentes pour mieux informer l’opinion sur l’ADP-Maliba. 

  1. Doumbia

 

MAJORITE PRESIDENTIELLE

Des candidats malheureux à l’élection présidentielle lâchent IBK

Mécontent de ne pas être associé à la gestion du pays, le collectif des candidats à l’élection présidentielle de 2018 (CCM 2018) suspend sa participation à toutes les activités de la majorité, à compter du 19 juin 2019 jusqu’à nouvel ordre.

Dans une lettre adressée au président de la plateforme «Ensemble Pour le Mali (EPM)», des anciens candidats à l’élection présidentielle de 2018, qui ont soutenu IBK au second tour de l’élection, suspendent leur participation aux activités de la majorité présidentielle : «Nous, candidats à l’élection présidentielle de 2018 ayant soutenu le Président Ibrahim Boubacar KEITA au second tour suspendons notre participation à toutes les activités de «Ensemble Pour le Mali (EPM)». 

Les personnalités politiques concernées sont Mamadou Oumar Sidibé, candidat de la CRP ; Yeah Samaké, candidat du PACP ; Mme Kanté Djénébou Ndiaye, candidat F.E.M.M.E ; Harouna Sankaré, Mouvement Harouna 2018 ; Kalifa Sanogo, Coalition Kalfa 2018 ; Modibo Koné, Mouvement Mali Kanu.

Ces anciens candidats déplorent que les activités au sein de EPM semblent ne pas produire de résultats satisfaisants face aux défis du moment. Aux dernières nouvelles, Harouna Sankaré dit ne pas être concerné par cette décision : «N’ayant pas été informé de la rédaction de cette lettre, je ne suis pas solidaire de cette décision. Je reste membre de l’EPM malgré les difficultés que nous traversons». 

Pour Harouna Sankharé, ancien candidat à l’élection présidentielle, dans cette période difficile de l’histoire de notre pays, «nous devons nous donner la main : opposition, majorité et société civile, pour sauver notre pays et nos populations en difficulté dans le centre de notre pays». 

Y.Doumbia

 

 

QUINZAINE DE L’ENVIRONNEMENT

 

L’Angesem face à la presse 

 

Dans le cadre de la 20ème édition de la quinzaine de l’environnement, l’Agence nationale de gestion des stations d’épuration du Mali (Angesem) a organisé, le vendredi 7 juin 2019, une conférence-débat. L’objectif de cette conférence-débat était d’expliquer aux hommes de médias le rôle de l’Angesem dans la gestion des eaux usées dans notre pays.

 

La conférence-débat était animée par la directrice de l’Angesem, Sangaré Assian Sima, et Siriman Kanouté, chargé de communication de ladite structure, en présence du président de la commission nationale d’organisation de la quinzaine de l’environnement, Abdoulaye Témé. Elle a regroupé des dizaines d’hommes de médias au nouveau siège de l’Angesem sis dans la zone industrielle de Sotuba. 

 

Cette conférence-débat, qui s’inscrit dans le cadre de la 20ème édition de la quinzaine de l’environnement, visait à informer les journalistes sur le rôle de l’Angesem dans le dispositif d’assainissement du Mali. Selon Sangaré Assian Sima, l’Angesem dispose d’environ 11 stations d’épuration à travers tout le pays dont 5 dans la ville de Bamako, depuis sa création en 2008. 

 

L’Angesem a été créée, selon elle, pour faire face aux besoins accrus d’assainissement du pays avec 38% seulement dans la capitale contre 16% en milieu rural. Toujours de l’avis de Sangaré Assian Sima, l’Angesem dispose de plus de 40 000 mètres linéaires de réseaux d’égouts. 

 

Dans sa station d’épuration de Sotuba, non loin de son siège, se trouvent connectées 29 unités industrielles, 94 garages sans oublier la station dédiée à accueillir les eaux usées en provenance des teintureries. Elle a aussi touché du doigt les difficultés à l’Angesem qui se résument à  l’insuffisance de personnel qualifié et surtout de moyens logistiques et financiers. 

 

Concernant l’utilisation des eaux traitées au niveau des stations, les conférenciers ont fait savoir qu’elles peuvent être utilisées dans le jardinage surtout. S’agissant de la construction des stations de traitement du projet d’adduction d’eau de Kabala sur les deux rives et des stations de traitement de boues de vidange, la directrice a révélé les difficultés dans l’exécution de ces projets qui se caractérisent par l’absence de site pour leur réalisation. Un facteur qui a contraint l’un des bailleurs de fonds de reprendre son financement de l’ordre de 5 milliards de FCFA, pour le projet de Doumanzana en commune I. Il s’agit de la construction d’une station de boues de vidange. En vue de doter toutes les capitales régionales et les hôpitaux de stations d’épuration, Sangaré Assian Sima a lancé un appel pressant aux bailleurs de fonds pour le financement du secteur, capital dans le dispositif d’assainissement actuel de notre pays. 

 

Abdrahamane Diamouténé 

 

 

QUINZAINE DE L’ENVIRONNEMENT 

 

Le PGRCI présente ses résultats à mi-parcours 

 

Dans le cadre de la 20ème édition de la quinzaine de l’environnement, qui s’est déroulée du 5 au 17 juin 2019, le Projet de gestion des risques climatiques et inondations (PGRCI) a organisé une conférence-débat afin de partager ses acquis à mi-parcours avec le public.

 

La conférence-débat était animée par Mme Manfing Koné, coordinatrice du PGRCI, en présence de la représentante du PNUD (Programme des Nations unies pour le développement), Mme Ag Rissa Mariam Maïga, et du représentant du directeur général de l’AEDD (Agence de l’environnement et du développement durable), Mohamed A. Maïga. 

 

Cette conférence-débat, qui a lieu au restaurant du Parc national de Bamako, a permis d’éclairer la lanterne des participants sur, entre autres, les prévisions météorologiques et hydrologiques des crues ; la pollution de l’air ; l’alerte précoce en réponses aux risques d’inondations et leurs impacts sur les secteurs socio-économiques et le développement durable. Pour mener à bien ses missions, le PGRCI dispose d’un budget de fonctionnement de 6 milliards de FCFA. 

 

La coordinatrice du Projet de gestion des risques climatiques et d’inondations (PGRCI), Mme Manfing Koné, a présenté le bilan à mi-parcours. Selon elle, le projet a mené des campagnes de sensibilisation en partenariat avec les structures partenaires sur les conséquences néfastes des inondations. Et de préciser que les messages véhiculés ont largement apporté un changement dans le comportement des populations, ce qui signifie, dira-t-elle, que les résultats à mi-parcours pour le PGRCI sont encourageants. Elle a remercié le PNUD (Programme des Nations unies pour le développement) pour son accompagnement à travers une assistance financière. 

 

La représentante du PNUD, Mme Ag Rissa Mariam Maïga, a salué l’organisation de cette conférence-débat qui, selon elle, permettra au public d’apprendre sur les activités menées par le projet dans le cadre de la gestion des risques climatiques et d’inondations au Mali. Elle a réaffirmé l’engagement du PNUD à accompagner le Mali, particulièrement dans le domaine de l’environnement à travers l’organisation de la quinzaine de l’environnement dont les thèmes étaient cette année: «la pollution de l’air»,  pour la journée mondiale de l’Environnement du 05 juin et «25 ans– cultivons l’avenir ensemble», pour la journée internationale de lutte contre la désertification, le 17 juin.

 

Selon le représentant du directeur général de l’AEDD (Agence de l’environnement et de développement durable), Mohamed A. Maïga, il est important d’envisager des solutions tout en renforçant la participation et la coopération communautaire à tous les niveaux. À l’en croire, la célébration de la quinzaine de l’environnement est l’occasion de rappeler à chacun que les dangers environnementaux dans notre pays peuvent être combattus avec l’implication de tous. 

 

Abdrahamane Diamouténé 

 

 

QUINZAINE DE L’ENVIRONNEMENT

 
La coopération canadienne opte pour le reboisement 

 

La direction régionale des eaux et forêts de Koulikoro, en partenariat avec la coopération canadienne au développement, a organisé une journée de reboisement à Koulouba. L’objectif de cette journée, qui s’inscrivait dans le cadre de la 20ème édition de la quinzaine de l’environnement, était de contribuer à la lutte contre la désertification. Au total, ce sont 200 pieds d’arbre qui ont été plantés sur le flanc de la colline de Koulouba. 

 

Cette journée de reboisement a rassemblé en plus des chefs coutumiers et religieux locaux, une importante partie de la population, le représentant du ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, Mamadou Gakou, le directeur national des eaux et forêts, le directeur adjoint de la coopération canadienne, Tejumo Ogouma, le représentant du palais de Koulouba, le directeur régional des Eaux et Forêts de Koulikoro. 

 

Au total, ce sont 200 pieds d’arbre qui ont été plantés sur le  flanc de la colline de Koulouba. Cette journée visait à lutter contre la désertification qui constitue un danger pour notre pays.

 

Le représentant du maire de la commune III du district de Bamako a, au nom du conseil communal, remercié les organisateurs pour cette belle initiative. Il a affirmé que la mairie jouera sa partition dans la lutte contre la désertification. 

 

Selon le directeur adjoint de la coopération canadienne, Tejumo Ogouma, les thèmes retenus pour la célébration de la 20ème édition de la quinzaine de l’environnement, à savoir : «La pollution de l’air» et «25 ans, cultivons l’avenir ensemble», sont des enjeux environnementaux d’importance tant au niveau national qu’international. Il a salué les efforts du gouvernement malien dans la lutte contre la désertification avant de réitérer l’engagement du Canada à accompagner le Mali dans le secteur de l’environnement et du changement climatique. 

 

«Vu l’ampleur du phénomène de la déforestation au Mali, il est important de cumuler ces petites actions qui engendreront des résultats notables contre l’avancée du désert. Le Canada continuera à jouer son rôle de premier plan à travers ses contributions aux fonds multi-bailleurs sur l’environnement et le climat» a-t-il déclaré. 

 

Le directeur national des eaux et forêts, Mamadou Gakou, représentant le ministre de l’Environnement de l’Assainissement et du Développement durable, a réaffirmé la volonté du gouvernement malien à lutter contre la désertification qui, dira-t-il, menace notre pays. «Le ministère de l’Environnement de l’Assainissement et du Développement durable, à travers la direction nationale des eaux et forêts, ne ménagera aucun effort pour lutter contre la désertification. Cette lutte, nous ne pourrons la gagner qu’à travers le reboisement» a a-t-il ajouté. Il a remercié la coopération canadienne pour son engagement aux côtés du gouvernement malien particulièrement pendant la 20ème édition de la quinzaine de l’environnement.

 

Abdrahamane Diamouténé 

 

 

 

POLICE NATIONALE

 

Siaka Bourama Sidibé au service de la nation

 

Comme on le dit : «A tout seigneur, tout honneur», le directeur régional de la police nationale du district (DRPND), contrôleur général de son état, Siaka Bourama Sidibé, est un cadre compétent, intègre et dévoué au service de son pays. De gardien de la paix, il a gravi avec courage, abnégation et détermination tous les échelons pour devenir aujourd’hui contrôleur général de police. Comme le symbole de la police l’indique, le directeur régional est loyal, discipliné et travailleur, en un mot, un homme exemplaire.

 

Le contrôleur général de police Siaka B. Sidibé est de la promotion 1979-1981. Il suit la formation de Gardien de la paix (GP) à l’Ecole nationale de police. Sa première affectation a été la Compagnie de la circulation routière où il exécute avec dévouement et sincérité les fonctions d’élément de brigade, secrétaire de section et chef de poste. Il est promu en 1987 au grade de sergent de police. De 1988 à 1990, il obtient respectivement le C.A.T2 police au Groupement mobile de sécurité (GMS) et le Certificat  Inter-Arme  (CIA) au centre d’instruction de Koulikoro.

 

Dans les années 1992, le sergent-chef de police qu’il était, devient formateur non permanent à l’Ecole nationale de police. Le commissaire sert pendant trois ans à la police spéciale de l’aéroport avant d’entamer en 1995, la formation d’inspecteur de police. Un an après son accession au grade d’inspecteur de police, Siaka Bourama s’envole pour sa première mission internationale. De 1997 à 1999, il est nommé conseiller de police judiciaire et communautaire à Port-au-Prince et à Jeremy au sein de la Mission des Nations-Unies en Haïti. À son retour, il est déployé de 1999 à 2003 au commissariat de police du 2e arrondissement de Bamako. Il sert des postes stratégiques de chef de Police Judiciaire (PJ) et chef de la Brigade des Recherches (BR). Il multiplie les exploits et devient l’ennemi farouche des malfrats de grand chemin, entre autres.

 

Il retourne en 2003 à l’école pour suivre le cycle de commissaire de police. En 2004, Siaka B. Sidibé est promu commissaire de police et la même année, il revient à la Direction générale de la police nationale comme chef du secrétariat général. Un an avant sa nomination au grade de commissaire-principal, il est désigné adjoint au commandant de la Compagnie de la circulation routière (CCR). De 2008 à 2011, il retourne en Haïti au sein de la mission des Nations-Unies.

 

À son retour au bercail en 2011, il hérite de la Division formation, emplois et compétences de la Direction des ressources humaines du ministère de la Sécurité intérieure et de la Protection civile. Il est de 2012 à 2013, officier de cabinet de défense du Premier ministre à la cellule de la sécurité. Le 1er janvier 2013, il devient commissaire-divisionnaire. Une fois de plus, il retourne au sein de la mission des Nations-Unies pour la stabilisation en Haïti.

 

À partir de 2015, il prend la tête du commissariat du 14e arrondissement. En avril 2016, il gagne des galons et devient directeur régional de la police du District de Bamako. En parfaite intelligence avec ses supérieurs hiérarchiques, Siaka B. Sidibé réorganise les services et parvient à donner un élan à la lutte contre l’insécurité dans la ville du district et environs.

 

Pour le récompenser, il a été gradé contrôleur général de la police. Grâce à lui et à ses subalternes, la ville de Bamako est aujourd’hui quadrillée. Les forces de sécurité sont visibles sur les grandes artères de la ville, malgré leurs maigres moyens. Des check-points sont installés au niveau des trois ponts de la ville des trois Caïmans, des deux côtés de la rive. Avec courtoisie et rigueur, les policiers multiplient les fouilles et autres contrôles des véhicules. C’est dissuasif, c’est rassurant. Personne ne dira que l’Etat n’a rien fait. La plus belle femme du monde, a-t-on l’habitude d’entendre, ne peut donner que ce qu’elle a.

 

Le contrôleur général Siaka B. Sidibé est l’un des meilleurs de notre police nationale. Il est brillant et il a la tête sur les épaules. Il a de belles initiatives. Déjà, il a rassuré et il rassure, de par sa rigueur et son sens d’écoute. Il a été et restera très bon, très pragmatique, très actif. Son action a toujours été couronnée de bons résultats. 

 

Depuis sa nomination, il faut reconnaître que cet homme a fait valoir ses compétences et son expertise au service de son pays. Disponible et accessible, le nouveau contrôleur général Sidibé est strict surtout quand il s’agit de la traque de ceux qui perturbent la quiétude des paisibles citoyens.

 

Pour preuve, il a mis une stratégie en place pour bien préparer le sommet Afrique-France qui a été un succès total, ensuite, lors de l’élection présidentielle du 29 juillet et du 12 août passé, il a assuré la sécurité dans la ville de Bamako. Et puis, lors de l’investiture du président de la République, IBK, il a encore fait preuve de bravoure car il fallait être sur place pour voir le dispositif qu’il avait mis en place pour la quiétude de la population sous l’égide de son directeur général et du ministre de la Sécurité intérieure et de la Protection civile.

 

Au titre des mérites et distinctions honorifiques, le Directeur régional de la police du district de Bamako est médaillé de la Mission de soutien de l’Union européenne au Mali (EUTM) et médaillé des Nations-Unies avec ‘’AGRAFE 9’’. Sur le plan associatif, il est depuis 1998, le président de l’association pour le développement du village de Tiéoulena, ancien secrétaire administratif du bureau du comité directeur de l’AS Police et commandant du contingent malien en Haïti. 

 

Ancien syndicaliste, il a été, de 1994 à 1999, secrétaire administratif du Bureau exécutif de la Section syndicale de la police nationale, membre du Congrès de l’Union malienne des travailleurs du Mali en 1997 et du bureau du Syndicat national des travailleurs de l’Administration (SYNTADE). Le parcours de «vieux routier» doit servir de leçon à la jeune génération.

 

Abdrahamane Diamouténé 

 

 

 

TOURISME DE VISION ET ÉCOTOURISME AU MALI

Le ministère de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable transforme la forêt classée de Tienfala en parc animalier

La quinzaine de l’environnement de cette année a été mise à profit par le Ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement Durable pour s’imprégner de l’état d’avancement du projet de création d’un parc animalier au Mali. Porté par le service des Eaux et Forêts, il vise non seulement à diversifier l’offre touristique dans notre pays, mais également à restaurer la faune et la flore des forêts classées du Mali en général et celle de Tienfala en particulier. 

Pour le ministre GUINDO, le gouvernement fonde un réel espoir sur ce partenariat inédit avec la société d’Exploitation Forestière et Animale du Mali (SEFAM Sarl) pour restaurer l’ensemble de nos forêts classées. En ce qui concerne l’agression foncière qui a retardé le projet, Housseini Amion Guindo a rassuré le chef de village de Tienfala, le service des eaux et forêts et la société SEFAM, de la détermination du gouvernement à sévir face à cette situation.

À cheval sur la route nationale 7 Bamako-Koulikoro, la forêt classée de Tienfala est située à 34 km de la capitale. Classée le 21 janvier 1939, avec une superficie de 3000 hectare, la forêt de Tienfala s’étend du fleuve Niger au sud aux monts mandingue au nord. Mise à rude épreuve dans les années 80 par deux sociétés d’élevage, cette couverture végétale a été victime de plusieurs agressions foncières sans son déclassement. 

Un avertissement aux spéculateurs fonciers

Avec ce nouveau partenariat qui donne en amodiation 3000 hectares à la SEFAM Sarl, il a fallu des instructions fermes du chef du département de tutelle, la détermination du gouverneur de la région de Koulikoro et le sacrifice des Eaux et Forêts pour venir à bout du dernier occupant récalcitrant en avril 2019. En attendant l’épilogue de ce dernier dossier toujours pendant devant la justice, le ministre a donné lui-même le coup d’envoi du reboisement des 30 hectares en question avant que la SEFAM ne puisse définitivement prendre possession des lieux au nom de l’intérêt public dans les semaines prochaines. 

«S’il persiste, nous allons le poursuivre avec ses complices pour occupation illégale d’un espace public non déclassé. Je n’accepterais jamais qu’un individu s’arroge le droit de prendre en otage pour des considérations personnelles et égoïstes, l’intérêt d’une communauté à plus forte raison celui de tout un pays. Ceci est un message à tous ceux qui occupent les forêts classées du Mali», a martelé Housseini Amion GUINDO. Cette mise en garde vaut également pour les espaces verts dans les villes du Mali, dont le ministère de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable se propose d’accompagner les populations dans leur aménagement.

Le parc animalier : une première au Mali

À travers un contrat d’amodiation entre la direction nationale Eaux et Forêts représentée par l’Inspecteur Général Mamadou Gakou en sa qualité de Directeur National et la Société de droit malien SEFAM Sarl, notre pays rejoindra bientôt le cercle très fermé des destinations du tourisme de vision, de l’écotourisme et cynégétique. Dans un premier temps, un espace d’environ 1500 hectares sera aménagé en bloc de 350 à 500 ha en fonction des espèces. Chaque bloc clôturé aura une marre d’abreuvement artificielle avant de recevoir les animaux. Pour les besoins de fonctionnement du parc, un bloc de 400 hectares contigu au fleuve sera réservé au développement agricole à travers la culture des agrumes, l’horticulture, la pisciculture…

En ce qui concerne le bloc qui se trouve vers la colline, son état de dégradation avancée fait qu’il sera soumis à une intense activité sylvicole pour sa restauration. A terme, l’ensemble des blocs sera clôturé. Compte tenu de l’importance que le gouvernement accorde à ce projet qui créera plusieurs centaines d’emplois, le Ministre Housseini Amion GUINDO a tenu à faire le tour du premier bloc de 1483 ha entièrement clôturé.

 

Plus de 200 spécimens en attente d’acheminement dans le futur parc 

Selon les responsables de la SEFAM Sarl, plus de 200 spécimens actuellement à Dakar sont en attente d’être transférés vers le Mali. On note également l’introduction de deux rhinocéros en provenance d’Afrique du Sud. Avec l’implication des services des Eaux et Forêts, plusieurs campagnes de sensibilisation ont été menées auprès des populations riveraines et des chasseurs en vue d’obtenir leur adhésion à ce projet dont ils peuvent tirer plusieurs profits avec le tourisme de vision, l’écotourisme.  

Selon le premier responsable des Eaux et Forêts, Mamadou Gackou, sur les aires amodiées, la SEFAM Sarl s’engage à créer des parcs animaliers pour la protection, la conservation et l’amélioration de la vie animale sauvage et de la végétation. Pour la réussite de cette phase test, il a invité les populations à s’approprier ce projet innovant. 

Comme seul appui attendu de l’État pour aller très vite au bout des ambitions, le conseiller technique de SEFAM, le colonel-Major à la retraite Baïkoro Fofana a souligné l’exonération de certains matériels comme le grillage et les engins de terrassement. 

Cellule de Communication MEADD

 

DEVELOPPEMENT DE KENIEBA 

 Aliou Diallo appelle à une mobilisation générale

Entrepreneur de son état, Aliou Diallo, une des victimes de Somilo-sa, demande à la population de Kéniéba de se donner la main afin d’endiguer les difficultés auxquelles la zone est confrontée. Selon lui, les mines seront fermées tôt au tard et Kéniéba devra toujours demeurer. «Il  faut se battre pour installer d’autres usines à Kéniéba», déclare Aliou Diallo qui pense qu’il est temps d’investir afin de gérer l’après-mine, faisant ainsi allusion à d’autres localités qui peinent aujourd’hui à survivre après la fermeture de leurs mines. L’homme qui s’est toujours battu pour le développement de sa localité, demande aux autres ressortissants de Kéniéba d’examiner comment instaurer un environnement propice à l’égalité entre les sexes et la promotion de la femme, notamment dans les domaines de l’éducation, de la santé et du travail. Selon lui, aujourd’hui, les enjeux à relever à Kéniéba sont nombreux et d’envergure. Convaincu que le développement de Kéniéba passe par différents points, Aliou plaide pour le renforcement de la paix et la cohésion sociale.

Fombus