L’ŒIL DE LE MATIN : Et si Macron s’occupait de ses oignons ?

Mon sentiment, après avoir écouté la vidéo qui circule mettant en scène Macron et la jeune malienne (Adam Dicko, représentante de la jeunesse malienne au sommet France-Afrique de vendredi dernier).

D’abord même si on dit qu’il ne faut pas répondre au coup de pied de l’âne, je suis de ceux qui y répondent de temps à autre.

Oui, car ça soulage de rendre un bon coup au malotru, juste pour lui dire qu’il n’a pas le monopole de la violence ou de l’impolitesse.

Monsieur Macron, vous avez saisi l’occasion du dialogue pour passer les messages habituels de ces derniers jours. Vous remettez en cause la légitimité de nos pouvoirs actuels.

C’est peut-être pour ça que pour ce sommet vous avez invité ceux qui sont légitimes à vos yeux. Monsieur Macron, vous avouez ne pas avoir respecté la souveraineté du peuple libyen.

Mais ne vous rendez-vous pas compte que vous piétinez la souveraineté du peuple malien avec ce qui ressemble à de la hargne ?

Oui la France et le Mali sont liés.

Mais il est à préciser qu’une grande partie de la population malienne en a marre de ces liens et souhaite une rupture.

Une rupture même radicale.

Et vous le savez sinon cette agitation organisée n’aurait pas lieu.

Pour comprendre ces liens, leur nuisance et le dégoût qu’ils inspirent à une grande partie de Maliens, il faut oser les décrire, se perdre dans leurs ramifications et surtout comprendre qu’ils sont de vassalité à perpétuité si nous ne les rompons pas.

Concernant «l’ennemi commun» que nous aurions, la France et nous, et qui justifierait en ce siècle la présence «militaro-culturo-économique» de celle-ci sur notre sol africain et dans nos esprits, il serait bon de le définir ou le redéfinir aussi. Cet ennemi commun, n’est-il pas une fabrication de la France ?

Pour finir je le redis, si je dois choisir entre le Mali et la «démocratie», je choisis le Mali. Et puis Monsieur Macron, le «légitimeur» des pouvoirs et des enclos coloniaux de la France, le CFA et votre «Eco» on en fait quoi ? En tout cas, vous avez su profiter du temps de parole de ma compatriote pour passer vos messages.

Ils ont été entendus. Maintenant, fichez-nous la paix !

KKS