L’œil du Reporter Trop de mensonges !

En effet, depuis le départ du premier gouvernement Oumar Tatam Ly, le régime de Ladji Bourama n’a cessé de se dégrader à cause de la mauvaise gouvernance et des mensonges des hommes qui conduisent les actions du pays. Avec l’arrivée de Moussa Joseph Mara et son gouvernement, l’on croyait à une relance et à l’envol du président IBK dans son combat de redresser le pays. Mais, hélas ! Mara et son gouvernement n’ont jusqu’à présent entretenu que des mensonges dans ce pays.

On se rappelle que le Premier ministre a profité du débat autour de l’adoption de sa Déclaration de politique générale pour faire taire les rumeurs qui circulaient concernant l’achat du Boeing 737 acquis par la République du Mali pour les besoins de voyage du chef de l’Etat. En réponse aux préoccupations des députés, Moussa Mara a déclaré : «Il y a la question lancinante de l’avion. Cet avion est acquis par la République du Mali… en toute souveraineté. D’abord ce que nous avons comme avion, le fameux Boeing 727, par rapport auquel on dit qu’il n’y a pas de problème, sachez que cet avion, le Mali ne peut pas justifier sa propriété. Nous n’avons aucun élément qui justifie que le Mali est propriétaire de ce Boeing 727».  

Il avait également indiqué que l’avion d’IBK a coûté à l’Etat malien 20 milliards de Fcfa (achat, transport, assurance, frais d’intermédiation…). 20 milliards de Fcfa financés par un emprunt sur 4 ans.  Et au bout de 4 ans, cet avion appartiendra au peuple malien, un avion qui durera 15 ans. Ces mensonges ont été très longtemps entretenus par le gouvernement et ont créé une certaine confusion dans les têtes des Maliens. D’autant qu’en dehors du Premier ministre, certains membres du gouvernement évoquaient au  même moment 17 et 18 milliards de Fcfa.

En fait, l’histoire vient de rattraper Moussa Joseph Mara et son gouvernement. Car, le rapport de la Section des Comptes de la Cour suprême vient de déceler des irrégularités dans l’achat de l’avion présidentiel. Selon ce rapport, le contrat a été signé le 10 février 2014. Le coût total de l’appareil est de 18 milliards Fcfa. Ce contrat a été signé sous le sceau de l’entente directe. «Ce n’est pas orthodoxe», précise le rapport. Ensuite, le contrat n’a pas été visé par le contrôleur financier et c’est une faute.  Toute chose que le Premier ministre a cachée au peuple malien.

Concernant toujours l’achat de «cet oiseau de malheur»,  le BVG a mis  aussi à nu les innombrables insuffisances qui entourent ce dossier. Selon son rapport, l’aéronef n’est pas immatriculé comme propriété du Mali, alors que dans le domaine de l’aviation civile, l’immatriculation vaut titre de propriété. À la lecture du rapport du BVG, on a l’impression que le Mali continue à louer l’avion présidentiel auprès d’une société étrangère.

Diango COULIBALY

Le  Reporter 2014-10-15 01:14:27