Ligue africaine des champions

Les Blancs de Bamako ont reçu au Stade Omnisports Modibo Kéita samedi dernier leurs homologues du  Maroc (le Raja de Casablanca). Devant un public venu nombreux pour les pousser à la victoire, Kamal Jabur et ses poulains vont se faire surprendre très tôt en prenant un but dès la 6è minute de jeu par l’intermédiaire de Bouchaib El Moubarki. Ce qui amena les Blancs à confondre vitesse et précipitation pendant un bon moment. Il a fallu attendre les temps additionnels de la première période (45+1) pour voir Soumaila Diakité et ses coéquipiers revenir au score par l’intermédiaire de Mamadou Coulibaly, suite à un service de Cheick Fantamady Diarra. Du retour des vestiaires,  les Blancs de Bamako continuent de mettre la pression. Ce qui finit par  payer à la 51è minute. Mamadou Coulibaly conclut une frappe de Cheick Fanta Mady Diarra ricochée à la barre transversale. Il signe ainsi son doublé de la soirée. Après avoir marqué le second but, les Stadistes manqueront d’énormes occasions. Ce qui a laissé un goût d’inachevé tant chez le public sportif que chez l’entraineur Gamel. « J’aurai voulu qu’on marque un troisième but, mais nous avons raté trop d’occasions », a-t-il laissé entendre. Les locataires de Sotuba se sont tirés d’affaire pour la manche aller. Mais cela ne leur donne pas le droit de dormir sur leurs lauriers, car les 90 minutes restantes sont plus difficiles que celles qui ont été jouées pour arracher la qualification.

L’on tire cependant quelques enseignements de cette sortie du Stade. Le sursaut d’orgueil des Blancs a joué un grand rôle dans cette victoire. Bien que menés dès les minutes initiales du coup d’envoi, l’on a vu Soumaila et ses camarades se réveiller et prendre de l’ascendance pour s’imposer au finish. Cette capacité de réaction peut être un atout fort pour les hommes de Jabur dans le futur. Pourvu que ça continue. Quelques jours avant livrer ce match capital, l’entraineur des Blancs se plaignait sur le plateau de l’ORTM qu’il avait des attaquants, mais pas de buteurs. Est ce que ce cri de cœur était pour galvaniser sa ligne d’attaque qui manquait des occasions nettes devant les cages adverses? Ses attentes n’ont pas été totalement comblées, mais les attaquants ont répondu  présents quand même. Il suffit pour eux de continuer sur la même dynamique d’inscrire des buts pour espérer décrocher le ticket de la qualification aux huitièmes de finales.

Si Blancs de  Bamako ont fait une bonne opération, l’autre représentant du Mali, le Djoliba AC a enregistré le contraire. Reçu par le Jaaraf de Dakar dimanche dernier, il s’est incliné par le score de 3-0. D’habitude, les Rouges de Hérémakono enregistrent des bons résultats à l’extérieur, mais  tel n’a pas été le cas cette fois-ci. Ait Abdelmaleck et ses poulains ont été battus par le Jaaraf et ont enregistré deux expulsions en cartons rouge. Il s’agit d’Ousmana  Cissé et Tamboura. Du coup, le Jaaraf complique la situation aux locataires de Hérémakono. Ce qui inquiète plus d’un. A l’image de cette rencontre, sur les papiers, le Jaaraf a pris une sérieuse option de se qualifier  au tour suivant. Mais en football, on ne vend jamais la peau de l’ours avant de l’avoir abattu.  C’est dire que le Djoliba a encore une chance de se qualifier. Il suffit pour ses joueurs de ne pas se sous-estimer, de jouer correctement leur football. L’esprit de vaincre a toujours prévalu chez eux et doit continuer.    La bale est donc dans le camp du coach et ses poulains pour renverser la situation en leur faveur sur leurs installations. Seuls, l’engagement, la détermination, la volonté, l’envie de vaincre pourront leur permettre de relever le défi de la qualification.  Rien d’autre.

Hadama B. Fofana

Le Républicain 22/03/2011