Libération des régions Nord du Mali : Les Bellahs se rallient aux Forces patriotiques de résistance

Cette organisation a décidé d’intégrer les FPR et de s’engager à leurs  côtés. Cette adhésion aux idéaux des FPR fait suite à une convergence de vues entre les deux organisations, qui ambitionnent de mettre fin au nord au règne d’une minorité sur la majorité silencieuse.

Suite à la conférence de presse que les FPR ont tenue le 18 juillet dernier, et qui consacrait également leur lancement, le MBJEN a toute de suite partagé l’ensemble de leurs préoccupations. Les responsables des FPR avaient affirmé en effet qu’une «guerre est commencée et qu’il faut l’achever». Cette adhésion a été accueillie avec une grande satisfaction aux FPR, car les deux organisations entendent se donner la main pour chasser de leur terroir les bandits armés du MNLA, d’Ançardine, du MUJAO et autres alliés, qui occupent le Nord de notre pays depuis maintenant plus de 4 mois.

Lors de la signature de la lettre d’adhésion du MBJEN, le Président des FPR, Me Harouna Toureh, a salué le fait que cette communauté se soit organisée en mouvement. «Cette communauté a toujours été à nos côtés. Elle est la plus  brimée de la République du Mali.  Sa dignité est ignorée  et bafouée.  Nous ferons en sorte que les droits de toutes les communautés soient respectés. Il n’y aura plus de citoyens privilégiés et de citoyens de seconde zone au Nord. Il n’y aura plus de surhommes et de sous-hommes», a-t-il averti. Avant de poursuivre en disant que ce combat est une guerre de réconciliation, pour extirper de leurs rangs cette minorité islamo-fasciste et séparatiste et repartir sur de nouvelles bases.

Le Président du MBJEN, Moussa Ag Intazoumé, a levé toute équivoque quant à la participation de son organisation et martelé qu’elle entendait jouer tout son rôle dans la libération des régions du Nord. Le MBJEN compte plus d’’un millier de combattants, qui participeront aux côtés des forces armées des FPR à la libération des terroirs occupés. Il a également précisé que les FPR pouvaient compter sur la communauté des Bellahs, qui est la première population dans les régions de Gao et de Tombouctou.

Il a appelé à ne pas confondre les Bellahs avec les esclaves, que les Songhoïs appellent Bagnan et les Tamasheqs Akli. Selon lui, les Bellahs ont une histoire que l’Histoire veut ignorer. Il est formel: «nous sommes une communauté libre, qui se trouve un peu partout, notamment au Burkina Faso, au Niger et dans les autres pays de la bande sahélo-saharienne». Moussa Ag Intazoumé a battu en brèche toute idée d’indépendantisme et a rappelé l’attachement de son mouvement à la République du Mali. Dans cette optique, il a indiqué qu’après la libération des régions occupées il faudra bâtir un Mali où chaque communauté se reconnaitra dans les grandes décisions qui engagent la Nation.

Il faut noter que les FPR sont une coordination de plusieurs mouvements armés, Ganda-koy, Cercle de réflexion et d’action (CRA), Ganda-Izo, Forces de libération des régions du nord (FLN), Forces armées contre l’occupation (FACO) et Alliance des communautés de la région de Tombouctou (ACRT).

Youssouf Diallo

22SEPTEMBRE