Les émissaires de la Cédéao et de l’UA sont revenus à Abidjan.

Laurent Gbagbo a reçu pendant un peu plus d’une heure trente dans son bureau, les quatre hommes (le Béninois Boni Yayi, le Sierra-Léonais Ernest Koroma et le Capverdien Pedro Pires, ainsi que le kényan Raila Odinga). Rien n’a filtré pour le moment de leur entretien. Il faut préciser que ces chefs d’Etats et de gouvernement ont été mandatés pour faire valoir la position ferme de la Cédéao et de l’Union africaine.

La semaine dernière, lors de leur premier déplacement à Abidjan, les trois présidents du Bénin, Cap-Vert et Sierra Leone n’auraient pas suffisamment, au goût de certains, fait entendre la voix de la Cédéao qui refuse toute idée de négociations. Son président en exercice, le Nigérian Jonathan Goodluck, l’a d’ailleurs rappelé sans équivoque hier après avoir reçu le Premier ministre kenyan Raila Odinga qui fait donc partie de la délégation. Le point de vue officiel est que Laurent Gbagbo doit quitter pacifiquement le pouvoir sinon ce sera le risque d’une opération militaire.

A l’issue de la rencontre avec le président sortant, les quatre hommes sont allés rencontrer, dans son quartier général de l’hôtel du Golf, l’autre président élu Alassane Ouattara.

Peut-on espérer des avancées suite à cette mission ? Que va-t-il se passer maintenant ? Ces questions sont sur toutes les lèvres. En tout cas les émissaires doivent maintenant rendre compte aux instances qui les ont mandatés, l’Union africaine pour le Premier ministre kenyan et la Cédéao pour les trois chefs d’Etat. La Cédéao a déjà fait savoir au cours des dernières heures qu’elle attendait le résultat de ces consultations menées aujourd’hui pour annoncer la marche qu’elle entendait suivre au cours des prochains jours. Elle promet de le faire dès demain mardi 4 janvier.

Par RFI

04/01/2010