Les amis de Soumana Sako face à la presse «C’est l’armée malienne qui doit sécuriser les élections

L’ADPS se réserve le droit de ne reconnaître  aucun soi-disant préaccord à l’élaboration duquel elle n’aurait pas été associée et aux négociations duquel toutes les autres communautés, particulièrement celles du Nord, n’auraient pas participé. L’ADPS s’interroge alors sur les motivations réelles de la nomination par le Président par Intérim d’un Conseiller Spécial pour le Nord. Quelle division de travail ou quelle complémentarité va-t-il pratiquer avec la Commission Dialogue et Réconciliation ? Quel mandat les négociateurs de Ouagadougou ont-ils reçu du Peuple malien ? Le Parlement a- t-il été consulté ?

Quelles motivations réelles à engager des discussions avec des groupes rebelles et terroristes avant qu’ils n’aient déposé les armes ? Quelle est la qualité des leaders du MNLA et du HCA ? Quelle légitimité ont-ils à signer un accord sans que les représentants des autres communautés du Nord n’aient été impliqués ?

Le préaccord qui sortirait de ces discussions serait en réalité une fuite en avant et une bombe à retardement et un fâcheux précédent pouvant être suivi par des populations d’autres régions du pays.

En prenant unilatéralement la lourde responsabilité d’engager des discussions avec des criminels de guerre contre lesquels des mandats d’arrêt internationaux sont lancés, le Président de la République par intérim a failli à son devoir de Chef Suprême de la magistrature et a pris une lourde responsabilité politique et éventuellement juridique devant le Peuple et devant l’Histoire. L’ADPS invite toute la classe politique et le Peuple malien à refuser toute opération de vote tant que l’armée et l’administration  maliennes ne sont pas installées à Kidal. C’est l’armée malienne qui doit sécuriser le scrutin à Kidal.

L’ADPS a appris avec consternation, par voie de presse, que la Cour  Suprême du Mali a rendu un arrêt annulant les actes pris par le Gouvernement pour extirper de la Fonction Publique malienne des personnes qui y sont entrées  en violation de toutes les dispositions législatives et réglementaires régissant le recrutement des fonctionnaires et des contractuels de l’Etat.

Face à ce revers inattendu, il importe que les services publics concernés, y compris le Contentieux du Gouvernement, s’impliquent davantage et travaillent en symbiose et façon plus étroite afin que l’Etat et l’intérêt supérieur de la Nation remportent en dernier ressort la procédure en cours devant la Cour Suprême.

Yaya Samaké  

Le 22 Septembre 2013-06-10 19:07:53