Le premier round des négociations sur la crise malienne se termine sans accord.

En début de soirée, chacun affichait sa confiance mais cette première journée de la réunion de Ouagadougou sur la Mali s’est effectivement terminée sans accord. Les discussions restent difficiles notamment sur la question du président par intérim.

Certains comme les militaires souhaitent son départ après le délai d’intérim de 40 jours avec ensuite la mise en place d’une instance qui serait chargée avec le Premier ministre de mener la transition politique.

D’autres, notamment le Front du refus, cette coalition de partis hostiles à la junte, souhaitent que Dioncounda Traoré reste aux commandes jusqu’à la tenue de nouvelles élections dans un délai de douze à dix huit mois.

Concernant le nord du Mali, des élus du Nord ont annoncé l’ouverture de corridors humanitaires, peut-être dès la semaine prochaine. Un accord aurait été passé avec certains rebelles armés islamistes, notamment ceux d’Ansar Adine, un accord obtenu sur des critères extrêmement précis. Les rebelles laisseront passer cette aide en nourriture, médicaments et eau essentiellement, à la condition qu’elle soit cent pourcent malienne et qu’elle soit acheminée par des personnes connues des rebelles. Toute aide occidentale d’ampleur est donc exclue pour le moment.

Et ces discussions sous la médiation burkinabè reprendront ce dimanche à 11h, heure locale.

La première urgence pour les nouvelles autorités maliennes sera de rétablir la sécurité dans le nord du Mali, contrôlé en grande partie par des rebelles touaregs et des groupes islamistes. L’un de ces groupes, Ansar Dine a annoncé la libération de 160 militaires faits prisonniers depuis janvier et la reprise des combats dans la région.

Par RFI 15/04/2012