LE MINISTRE BATHILY A SOULEYMANEBOUGOU: »Les maires s’en sont donnés cœur joie… comme bon leur semble »

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La délégation conduite par le ministre était composée des membres de son cabinet, le préfet de Kati, le chef de la Brigade de la gendarmerie de Moribabougou, les représentants des services techniques des domaines et les deux maires accusés d’être à l’origine du morcellement des 4 ha s’est d’abord rendu aux abords des cours d’eaux occupés par des constructions violant les servitudes, c’est-à-dire les distances réglementaires recommandées.

Le ministre Bathily a été intransigeant devant le préfet et les deux maires et le chef de la Brigade de gendarmerie qu’il a tenus pour seuls responsables de la construction anarchique sur les servitudes des cours d’eau, à cause de leur passivité face à la nécessité.

Pour le ministre, ces occupations sont inacceptables. Et de souligner que le président de la République a instruit des mesures contre les inondations dues à l’occupation anarchiques des abords des cours d’eau.

Nonobstant ces instructions, des maires se sont donnés le plaisir de vendre ces servitudes comme bon leur semble, dénoncera-t-il. Le ministre a reproché au préfet son silence sur le problème.

« C’est un système que certains représentants de l’Etat au lieu d’agir à temps, préfèrent attendre l’épuisement des délais de recours pour voir leur acte annulé. Il s’agit du délai prévu pour attaquer un acte administratif illégal… », s’indignera-t-il.

Agissant ainsi, ces responsables se rendent complices de la violation des règles dont les conséquences peuvent être fatales pour la société en cas de fortes pluies déviant les trajectoires de l’eau pour causer d’énormes dégâts.

Selon le ministre des Domaines de l’Etat et des Affaires foncières, les maires et le préfet ont l’obligation stricte de protéger la population en dénonçant ces genres de comportements. Il a instruit à l’ACI de recenser les propriétaires de ces concessions accordées en violation des servitudes des cours d’eaux.

La 2e étape de la visite a concerné le morcellement des 4 ha de l’Etat par le maire de Ngabakro-Droit et celui de Moribabougou. La délégation qui a coïncidé avec des travaux de construction en cours a ordonné la cessation immédiate des travaux avant de demander l’ouverture d’une enquête pour flagrant délit d’atteinte aux biens immobiliers d’autrui.

Bréhima Sogoba

Source: L’ Indicateur Du Renouveau 03/07/2015