Le meeting du samedi / Ce qu’en dit Ali Nouhoun Diallo

Selon le président de la Comode, c’est le 10 janvier 2009, que cette organisation a estimé nécessaire de reprendre ses activités, ayant fait le constat que la démocratie était en danger. Le projet de constitution issu des travaux de la Commission Daba Diawara et de CARI, publié par le quotidien Info Matin, a été analysé par la Comode qui a abouti à la conclusion que leurs craintes étaient fondées.

Certes des reformes étaient souhaitées, mais elles devaient concerner notamment la création de la cour des comptes ; la prise en compte de l’immensité du territoire, du manque de nouvelles technologies et la distance entre les villes, pour reconnaître qu’il faut plus de 15 jours entre le premier et le deuxième tour des élections. Il fallait également adapter à la réalité, le temps compris entre l’empêchement du Président et l’élection de son successeur (21 à 40 jours).

A cela s’ajoutent la possibilité de prolonger les sessions pour avoir moins de sessions extraordinaires, ainsi que le renforcement du Haut Conseil des Collectivités dans le cadre d’un bicaméralisme… Selon le président de la Comode, Ali Nouhoun Diallo, des adaptations de ce genre étaient à l’ordre du jour pour coller à la réalité, mais jamais il n’a été question chez les démocrates de faire du président de la République « un omnipotent » et pratiquement  « le chef de toutes les institutions ». Les chefs d’institutions seront nommés par lui, au lieu d’être élus par leurs pairs. La constitution issue de ces reformes proposées entrainera la mise en place dans notre pays d’une « république bananière », souligne l’ancien président de l’Assemblée nationale, Ali Nouhoun Diallo.

La Comode est partie prenante à toutes les activités consistant à s’opposer à ce projet de constitution et même à empêcher le referendum, selon lui.  Au lieu du couplage des élections avec le referendum pour aboutir à une zizanie, il juge bon de les économiser pour d’autres priorités plus urgentes. Le Professeur Ali Nouhoun Diallo a appelé les autorités à abandonner la voie de la violence postélectorale. Pour lui, c’est justement parce qu’ATT ne se représentera pas qu’il devra abandonner ce projet, « nous souhaitons qu’il sorte par la grande porte », selon le président de la Comode. Invitant tous au meeting de samedi, il a affirmé que la lutte va continuer au-delà. Il a cependant déploré l’acte posé par l’Association des Amis et Sympathisants de l’Union nationale des Elèves et Etudiants du Mali (Amsuneem), qui amène à s’interroger sur l’attitude de cette organisation qui a beaucoup contribué au renforcement de la démocratie au Mali.           

B. Daou