Le HCI somme ATT de promulguer le Code des Personnes et de la Famille

C’est dans un Stade du 26 mars pris d’assaut par des milliers de fidèles que les responsables religieux du pays, au nombre desquels l’imam Mahmoud Dicko Président du HCI, Cheik Mohamed Ould Cheikna Haïdara dit M’Boué de Nioro du Sahel et le prêcheur Chérif Ousmane Haïdara, ont exprimé leur position sur les nouvelles dispositions du Code des Personnes et de la Famille récemment adopté par notre Assemblée Nationale. Et, sans surprise, après leur rejet de la première mouture le 21 août 2009 et le renvoi en seconde lecture par le Président de la République, les musulmans du Mali se reconnaissent enfin dans le nouveau texte, qui prend en compte l’essentiel de leurs préoccupations. Notamment la légalisation du mariage religieux, l’âge de mariage de la jeune fille qui est désormais ramener à 16 ans, la succession filiation et l’adoption.

A compter de cette prise en compte, le Président du Haut Conseil Islamique du Mali estime que la crise du Code appartient désormais au passé, tout en mettant en garde le chef de l’Etat contre le risque de la non promulgation du texte. Mahmoud Dicko a aussi profité de ce meeting pour donner la position du Haut Conseil Islamique sur certains sujets brûlants de l’heure. Il s’agit, entre autres, de la crise de l’école, de l’emploi des jeunes, de la justice et, surtout, des consultations électorales de 2012. A ce sujet, l’imam Dicko a appelé les musulmans à voter massivement pour le candidat qui prendra en compte leurs aspirations. «Nous exigeons qu’on nous soumette les différents projets de société.

Nous ne sommes plus dupes du jeu hypocrite auquel certains s’adonnent à notre endroit. Ça suffit» a-t-il clamé haut et fort.  S’agissant toujours des élections, le Président du Haut Conseil Islamique du Mali a demandé à notre chaine nationale d’accorder plus de temps d’antenne aux différents candidats pour qu’ils s’expliquent davantage sur leurs projets de société. Parlant de la crise du Nord, Mahmoud Dicko a tenu à préciser qu’elle ne constituait pas une menace islamiste mais que le conflit n’était ni plus ni moins que le fruit de l’injustice et de la corruption.

A noter que le meeting s’est achevé par les bénédictions formulées par le Cheik Mohamed Ould Cheikna Haïdara dit M’Boué de  Nioro du Sahel.

Yaya Samaké

Le 22 Septembre 16/01/2012