Le communiqué du Fonds Mondial

Entretemps et jusqu’à la fin de l’année, le champ d’application de la subvention sera réduit au seul financement des services essentiels destinés à garantir la continuité du traitement pour les 25 288 personnes qui reçoivent un traitement antirétroviral au Mali grâce à l’appui du Fonds mondial. Les dispositions prises prévoient également la possibilité d’entamer le traitement pour de nouveaux patients.

Toutes les autres activités de financement, et plus particulièrement celles susceptibles d’exposer l’argent des subventions du Fonds mondial à un risque de malversation, seront suspendues avec effet immédiat. Les crédits destinés aux services essentiels seront libérés progressivement et soumis à des conditions strictes. Ainsi, chaque dépense sera examinée à la fois par un agent local du Fonds et par un agent fiduciaire.

Le transfert de la gestion de cette subvention de lutte contre le sida doit intervenir au terme de la première phase de deux ans, le 31 décembre 2011. Le Fonds mondial a demandé à l’instance de coordination nationale du Mali, qui regroupe ses partenaires dans le pays, de trouver un nouveau récipiendaire principal pour gérer la deuxième phase de la subvention, prévue pour une durée normale de trois ans.

Cette mesure est la plus récente d’une série d’actions engagées par le Fonds mondial pour rétablir la confiance dans la gestion des subventions au Mali après que des malversations ont été découvertes. Au début de l’année, le Fonds avait en effet suspendu une autre subvention de lutte contre le sida dans le pays, d’une valeur de 13,91 millions de dollars US, après que le Bureau de l’Inspecteur général a mis au jour des preuves établissant que l’argent n’était pas employé comme il se devait. Un nouveau récipiendaire principal avait été identifié après l’annonce faite en décembre 2010 de la suspension du financement de deux subventions de lutte contre le paludisme au Mali et de la résiliation d’une troisième consacrée à la lutte contre la tuberculose. Une enquête du Bureau de l’Inspecteur général avait alors relevé des preuves de malversations pour ces trois subventions, dont 5,2 millions de dollars US avaient été détournés ou avaient donné lieu à des pertes financières.

Le rapport d’enquête du Bureau de l’Inspecteur général a été publié plus tôt cette année et est disponible sur le site web du Fonds mondial. Les deux subventions de lutte contre le paludisme ont été regroupées avec une troisième et confiées à la gestion de PSI International.

Le gouvernement du Mali a condamné ces malversations et collabore avec le Fonds mondial pour veiller à ce que les activités des subventions puissent reprendre le plus rapidement possible. Le Fonds mondial réclame le remboursement des crédits détournés et a demandé au gouvernement de lui assurer que tout serait mis en œuvre pour amener avec toute la rigueur voulue les responsables de ces fraudes et de ces pertes à répondre de leurs actes devant les tribunaux maliens.

Le Fonds mondial n’admet aucune tolérance à l’égard de la fraude et de la corruption. Ses subventions sont, sans exception, soumises à des contrôles financiers rigoureux et sont suivies avec attention par le Bureau de l’Inspecteur Général, au travers d’audits et d’enquêtes menés aussi bien dans les pays où les subventions sont mises en œuvre qu’au siège du Fonds mondial à Genève. Le Bureau de l’Inspecteur Général poursuit son enquête dans le pays».

Le PBS sonne l’alerte:

«Le régionalisme n’a pas droit de cité au Mali»

Les dates des élections étant connues, depuis le Conseil des Ministres en date du 19 octobre, la politique peut reprendre ses droits. Que cessent alors les suspicions. Amadou Toumani Touré veut vraiment s’en aller. Facilitons-lui la tâche, même si nous ne sommes pas prêts. N’est-ce pas? Suivez mon regard!

Dans notre papier d’aujourd’hui nous avons décidé de vous entretenir d’un sujet assez inquiétant, qui, si nous ne prenons pas garde, va compromettre dangereusement les énormes efforts que nous avons accomplis depuis Mars 91, et, à terme, l’avenir du pays! Il s’agit du régionalisme!

Ce que j’entends et lis maintenant est suffisamment grave et dénote, si besoin en était, que les élections de 2012 recèlent un fort potentiel de tensions pré et post électorales! Rendons grâce à Tiegoum B Maiga qui, le premier, nous a alerté par rapport au phénomène de régionalisme, en dénonçant  de fort belle manière, et dans un excellent article paru dans son journal la Nouvelle République en 2008, pendant l’organisation de la biennale, le comportement des ministres issus de la Région de Kayes, qui avaient décidé de se regrouper et de se singulariser par rapport aux autres membres du gouvernement, en levant une cotisation spéciale pour mieux affirmer leur «kayenité»! A l’époque, j’avais dis à l’un de mes militants ceci: ce Tiegoum là est un   empêcheur de «faire des  quêtes» en rond!  De quoi se mêle-t-il?

Aujourd’hui le phénomène prend de l’ampleur et devient dangereux, en s’invitant dans la pré campagne.

Jugez en vous-mêmes. Modibo Sidibé, candidat en puissance non déclaré, serait le candidat de Sikasso! Les «Maninkas» se seraient réunis, du moins si l’on s’en tient à la presse, pour porter leur choix sur IBK, un «Maninka» bon teint! Les Dogons de tous horizons se seraient prononcés pour Poulô! Madani Tall serait allé faire un tour chez ses parents, les Tall de Nioro du Sahel. Nara et Kolokani se disputeraient Dioncounda! Niafunké aurait pris fait et cause pour le fils du terroir! Et j’en oublie volontiers. Attention! Il y a vraiment danger! Et si Ségou décidait d’investir Mountaga ou El Madani et que Koulikoro aussi se mettait dans la danse, en investissant Zou ou Daman Tékété! Mopti ayant déjà, au nom de la théorie de Soudou baba, tant vantée, eu son Président! Ne parlons pas alors de Kayes, qui a enfanté Sefeto Balla et Konaré Alpha!

Faisons gaffe, ne jouons pas avec le feu et ne faisons pas entrer le loup dans la bergerie. Si notre pays continue à être cité en exemple à travers le monde, c’est parce que, justement, nous parvenons à sauvegarder les valeurs et les notions qui fondent la nation malienne. Alors, de grâce, qu’on épargne à notre peuple des lendemains difficiles. Soyons responsables, il s’agit du Mali, de ce que nous avons de plus cher, de notre bien le plus précieux. Le régionalisme ne doit pas avoir droit de cité ici .Que les candidats et leurs sympathisants se battent sur des programmes et au nom de certaines idéologies! Aidons-les à demeurer de bons Maliens, quel que soit l’enjeu. Que le bon sens nous guide!

Daman O. Tékété

Président National du P.B.S

Le 22 Septembre

24/10/2011