Le chant du Coq Quel sort pour le nord Mali ?

Les rebelles du MNLA et les Islamistes d’Ançar Dine viennent de sceller un accord pour parler désormais du même langage et poursuivre en commun leur aventure d’indépendance. Avec cet accord, même si certaines personnes pensent plutôt à une alliance de contre nature, l’inquiétude est tout au plus de mise. Car, nul ne doutait d’un combat d’une même cause de ces mouvements rebelles et islamistes qui occupent sauvagement le nord de notre pays depuis plus de deux mois.

Et au regard de l’évolution des évènements au niveau de Bamako, où les uns et les autres, au lieu de se disputer les postes relatifs à la gestion du pouvoir exécutif, devraient plutôt se retrouver autour d’une même table pour dégager des solutions adéquates et chercher à mettre des moyens à la disposition de nos forces armées et de sécurité pour reconquérir la partie septentrionale de notre pays, dont les populations résidentes ne font que subir des atrocités de toutes sortes de la part de ses barbares de rebelles et de ses sauvages de terroristes.

Aussi, faut-il souligner que l’accord signé entre la CEDEAO et le CNRDRE, qui a décidé que la transition soit dirigée par le Pr. Dioncounda Traoré, n’est-il pas une voie pour notre pays de surpasser des querelles politico-politiciennes d’une part et politico-militaires d’autre part ? Bien sûr que Oui. Puisque de ces accords, le chef du CNRDRE, le Capitaine Amadou Haya Sanogo, a bénéficié tous les avantages d’ancien chef de l’Etat. Que dire alors de ce champ d’action du Premier Ministre, qui détient les pleins pouvoirs pour gérer l’exécutif pendant la période transitoire ? Tous ces points « notoires » devraient constituer des gages idoines pour nous et pour notre chère patrie de se surpasser de ces querelles sans réels fondements.

A vrai dire, la priorité des priorités, se repose sur la reconquête des trois régions du nord du pays. Le Mali, pays des grandes civilisations d’antan ne mérite pas un tel sort. Car, nous devrions avoir en tête, une pensée pieuse pour nos ancêtres, tels que : Soundiata Kéïta ; Tièba et Babemba Traoré ; Bakary Koné dit Bakary Djan de Ségou ; Biton Mamari Coulibaly ; Soumangourou Kanté ; Maridiè Niaré ; Mamadou Tiéoulé Konaté ; Modibo Kéïta ; Fily Dabo Sissoko ; Hamadoun Dicko ; entre autres. Autant de noms, oui de grands noms devraient nous permettre de s’écouter, de concéder dans nos prises de position et de dégager des voies et moyens pour ensuite récupérer les trois régions du nord du pays et sauver notre intégrité territoriale.

Par Zhao Ahmed A. Bamba

Le Coq Cocorico 31/05/2012