La crise et les violences du nord du Mali. Sous les regards croisés de Mme Niaré Fatoumata Keïta

Dans le cadre de la célébration du 700ème anniversaire de l’exploration de Mandé Boukari, une écrivaine Malienne a lancé un livre qui a parlé de la crise sécuritaire et les violences au nord du Mali. Dans sa présentation du livre, le professeur Kanouté a indiqué que dans le livre de Fatoumata Keita, on découvre les différentes formes de violences qui ont eu au nord du Mali lors de l’occupation des terroristes (le caractère forcé des mariages, les viols, les flagellations, les lapidations), tous ont été décrit par l’auteur à partir des témoignages des victimes, des enquêtes sur les lieux où vivent les refugiés.

Dans le livre, l’auteur révèle les témoignages émouvants d’une femme « ils m’ont enfermé dans une chambre.  La nuit,  ils m’ont demandé d’enlever mes habits ». Une vive émotion s’empara de la salle comme si chacun vivait une situation encore présente dans les esprits. L’intérêt du livre selon le présentateur est qu’il  lève toute équivoque sur le comportement du MNLA. Selon le Pr Kanouté, au moment où se tiennent les négociations d’Alger, ce livre est d’actualité. L’auteur elle-même dira que ce livre pousse à la réflexion, à l’analyse et à des interrogations. Elle a demandé si on peut imposer la paix à un peuple qui a été meurtri dans sa chère et dans sa peau sans rendre justice ? Elle dira que plus de 100 victimes ont été interrogées où on découvre une typologie de violences.

Pour aller à la réconciliation, l’écrivaine dit avoir remis un exemplaire au président Ibrahim Boubacar Keita. Mais elle a ajouté qu’à chaque fois qu’on libère un terroriste, on a le sentiment de remuer le couteau dans la plaie. Pour elle, décider de rendre justice aux victimes, sera la plus petite chose pour les gens car « les vraies victimes sont les victimes morales et physiques »a indiqué, Mme Niaré, Fatoumata Keita. L’auteur est titulaire d’une maîtrise en socio-anthropologie et un DEA en socio-économie, rédactrice radiophonique à l’USAID. Elle est auteur de nouvelles et de nombreux écrits poétiques et signe « sous fer » son premier roman. Elle travaille  actuellement au tribunal pour enfants.

Fakara Faïnké
Source: Le PATRIOTE 2015-01-06 00:06:19