« Le code des personnes et de la famille est muri pour être voté lors de cette session »

A cette dernière session budgétaire de cette législature, Dioncounda Traoré, a d’entrée de jeu, invité ses collègues au sacrifice pour accomplir leur mission. En effet, elle s’ouvre avec 26 projets de lois  en instance et deux projets nouveaux. Parmi les projets de lois les plus attendus, figure le code des personnes et de la famille. «Après les écoutes des différentes parties, les débats menés sur l’ORTM autour de ce texte, je crois qu’il est mûr maintenant pour être voté à la satisfaction de tout le peuple malien», a déclaré l’honorable Dioncounda Traoré. Auparavant, il s’était réjoui de la session d’avril au cours de laquelle 53 projets de loi ont été adoptés, et 21 projets portant ratification d’accords bilatéraux, internationaux, de convention internationales et une proposition de loi votés.

Il ressort que la même session a  adopté la déclaration de la politique générale du Premier ministre. Et la session extraordinaire du mois d’août a adopté le projet de constitution qui sera soumis au référendum. « Nous avons voté ce projet de loi et nous avons,  comme toutes les lois que nous votons, le devoir de l’expliquer, de le faire comprendre et accepter par nos concitoyens. Certes les débats continuent à son sujet, des opinions s’expriment ici et là. Mais  cela est normal et sain en démocratie. Je sais que cela ne s’arrêtera qu’après  que le référendum aura consacré l’initiative du chef de l’Etat et le vote de l’assemblée nationale. Et justement, nous qui l’avons voté, nous avons le devoir impérieux de faire en sorte que le peuple du Mali l’adopte massivement», a lancé à l’endroit de ses collègues Dioncounda Traoré.

Le président de l’Assemblée nationale du Mali a aussi jeté un regard sur la situation du pays, en Afrique et dans le monde. Sur le plan intérieur, il a évoqué les préoccupations comme l’éducation, la santé, l’approvisionnement des populations en denrées de première nécessité, la protection de l’environnement, l’organisation des élections de 2012.  Il a invité les autorités, les populations, les partenaires, les pays voisions,  à conjuguer les efforts afin de prendre des mesures vigoureuses pour résoudre ces questions.

Pour les élections de 2012, il a été on ne peut plus clair :« L’on doit garantir la crédibilité de ces élections par un  fichier fiable, une organisation matérielle irréprochable, ne laissant aucune place à la fraude, un taux de participation élevé, un traitement équitable des contentieux électoraux et l’acceptation par tous les candidats, des résultats officiellement proclamés.»  

Sur l’Afrique, il s’est interrogé sur quels régimes seront générés par le printemps arabe. «L’Afrique est le seul continent où la faim n’a pas reculé ces trente dernières années, où les résultats d’élections sont contestés», a indiqué Dioncounda. Il a souligné son inquiétude sur la crise de la dette qui peut, selon lui, à tout moment exploser et se transformer en crise économique mondiale. L’Onu et tous les peuples épris de justice et da paix doivent  œuvrer à la reconnaissance d’un Etat Palestinien vivant en paix, avec un Etat d’Israël, rassuré dans ses frontières.      

Hadama B. Fofana

Le républicain 04/10/2011