Koulouba 2012 : La présidentielle de toutes les candidatures.

Comme l’a signalé RFI, le discours chez ces jeunes prétendants n’est pas encore très structuré. Ils n’ont d’ailleurs pas l’avantage du slogan de la jeunesse fer de lance, puisque Moussa Mara de Yéléma et Housséini Guindo de la CODEM font prévaloir le tournant générationnel qui doit être engagé par les jeunes. On se demande toutefois comment ils pourront bouleverser la hiérarchie des dinosaures politiques.

Parmi ces derniers, il faut citer le Parti pour la solidarité et la justice, bien implanté dans l’ensemble du territoire national, quoique le choix de son candidat puisse faire l’objet d’une crise interne. De moindre envergure politique, sans toutefois être moins représentatifs du point de vue de leur candidature à l’élection présidentielle, suivent l’URD, le RPM, le PARENA, le CNID… Ces partis présentent l’avantage d’avoir des personnalités rompues aux joutes politiques, avec des projets de société qui impliquent, notamment, les mouvements de jeunes et de femmes et dont le charisme reste certain.

On parle bien sûr de Soumaïla Cissé, Ibrahim Boubacar Kéita, Tiébilé Dramé, Mountaga Tall, etc. Malgré tout, le combat pour Koulouba 2012 ne sera pas si simple. Même soutenus par un appareil politique bien structuré, la bataille des candidats à l’élection présidentielle de 2012 se gagnera au gré des alliances. Soumana Sacko, qui reste indépendant, est en train de redoubler ses contacts avec les partis et Cheikh Modibo Diarra est entré dans la sphère politique. Dimanche dernier, à son domicile, sis à Korofina Nord, Me Mamadou Gakou a organisé un déjeuner, dégusté par ses amis, des militants, des proches et des journalistes.

A l’occasion, des cartes d’invitation ont été distribuées par l’Association des jeunes pour le soutien de Me Mamadou Gakou, à une soirée dansante, avec une prestation d’artistes, le 8 janvier prochain. C’est, disent-ils, pour la redynamisation du parti COPP. Il convient de rappeler que Me Gakou avait déjà participé à l’élection présidentielle dans notre pays et que Mme Ascofaré Oulématou Tamboura avait siégé au gouvernement au nom de la COPP. C’est dire que les stratégies et instances politiques appropriées seront déterminantes en 2011 pour aborder la présidentielle de 2012 avec des prétendants sérieux au fauteuil de président de la République du Mali.

Baba Dembélé

Le Républicain 01/01/2011